samedi 1 octobre 2011

Easy A et Friends with Benefits de Will Gluck

Si l'on devait choisir un réalisateur capable de faire remonter le capital sympathie des comédies américaines, aujourd'hui, ce serait Will Gluck.

Un ton en apparence léger, en réalité plutôt acerbe, de bons acteurs, des histoires à l'air banal mais pourtant remarquablement bien tournées, sans jamais ennuyer le spectateur (et croyez moi, c'est un fait rare dans les comédies romantiques ou celles pour ados).




Easy A était son deuxième film, et malheureusement, n'a bénéficié que d'une sortie vidéo en France. En apparence, une comédie pour ado banale.

Suite à un malentendu sur un rendez-vous qui a plutôt mal tourné, Olive, une lycéenne complétement banale, se voit cataloguée "garce en chef" par tous les autres élèves. Mais plutôt que de faire profil bas, elle décide de s'en faire une gloire, et d'aider tous les jeunes hommes catalogués "Losers" à se créer une nouvelle réputation de Dom Juan.

Heureusement pour nous, Will Gluck n'est pas un manche et sait s'entourer. Le point fort d'Easy A n'est donc pas son pitch initial mais surtout son actrice principale: Emma Stone. Avez-vous déjà vu une fille aussi cool qu'elle? Personnellement, elle fait partie de ces actrices avec qui j'ai envie de boire un frappuccino Starbucks tout en discutant des derniers potins people. Elle est drôle, naturelle, a une voix qui détonne, et le personnage d'Olive lui va comme un gant. Depuis Zombieland, sa popularité monte en flèche, et elle est la seule raison qui me poussera à aller voir le reboot de Spider-man (COMMENT AVEZ-VOUS OSE PASSER APRES SAM RAIMI, VILS PRODUCTEURS).
C'est simple, mettez Blake Lively à sa place, et tout le monde aurait roupillé au bout de dix minutes (et même peut-être moins).

Nous avons donc droit au festival Emma Stone pendant 1h30. Certains le déploreront, d'autres applaudiront à deux mains, mais l'on peut toujours reconnaitre à Easy A le dépoussiérage de cette catégorie de films, comme "Mean Girls" l'avait fait à l'époque où Lindsay Lohan ne ressemblait pas encore à un poulpe avarié.
Il est toujours agréable de ne pas se sentir pris pour un jambon, et les petites piques ironiques lancées aux clichés des comédies adolescentes, la critique des lycées américains, le tout mêlé à la reprise générale du déroulement de "La Lettre Ecarlate" de Nathaniel Hawthorne (merci la fac d'anglais qui pour une fois est utile et me permet de frimer sur un auteur américain), nous font passer un excellent moment, à la fois drôle et pertinent.

C'est léger, c'est fun, c'est bien, c'est beau, c'est Bosch (ah non, pardon) et ça a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Bref, c'est à rattraper en dvd très vite.




"Friends with Benefits", rebaptisé "Sexe entre amis" en VF (mais où vont-ils chercher tout ça?), avait pour ambition de donner un peu de piquant à la comédie romantique.

Pour Jamie (Mila Kunis) et Dylan (Justin Timberlake), l'amour avec un grand A est difficile à trouver. Peu importe, ils décident d'en profiter et ne baser leurs relations que sur le sexe. Lorsqu'ils se rencontrent, ils se découvrent de nombreux points communs et décident d'être amis tout en ayant des relations strictement physiques, sans sentiments. Bien évidemment, le destin va s'en mêler et bon, a-t-on vraiment besoin de vous expliquer la suite?

Après le réussi "Easy A" et une bande-annonce plutôt sympathique, on pouvait attendre de "Friends with benefits" qu'il nous donne la pêche, tout en se moquant gentiment des codes du genre.

Certes, nous avons le droit à une scène où l'on se moque des comédies romantiques adulées par les filles, mais peu d'autres choses qui changent des codes habituels. La première partie est plutôt drôle et bien trouvée mais le film tombe malheureusement dans le mélo par la suite.
Cependant, on passe un très bon moment, grâce à une bande d'acteurs sympathiques, Mila Kunis en tête, toujours aussi irrésistible mais avec un Justin Timberlake qui se contente du minimum syndical requis pour ce genre d'histoires. On retrouve aussi avec plaisir Emma Stone (elle est TELLEMENT cool, mais je l'ai déjà dit) et surtout Woody Harrelson, en gay déjanté, toujours aussi génial que dans Zombieland.
Les gags restent bon enfant sans être trop lourds, et certaines situations, même si elles ont un goût de déjà vu indiscutable, restent très touchantes, notamment celles avec le père de Dylan. Malheureusement, l'approche choisie reste très classique et beaucoup pourront comparer le récit général avec le récent "Sex Friends" (où Natalie Portman et le grand niaiseux Kutcher nous jouaient aussi, en beaucoup plus mauvais, les deux amis amoureux).

En résumé, Will Gluck nous offre pour son troisième film une comédie romantique sympathique, mais un peu décevante par rapport à son thème. Les plans des fesses de ses deux acteurs principaux ne suffisent pas à épicer suffisamment l'histoire générale pour nous donner l'impression de quelque chose de nouveau et il faudra voir son prochain film pour juger si le bonhomme peut encore rebondir et nous offrir des petites pépites telles qu'Easy A.

2 commentaires:

  1. A quand une critique de 'Drive' ?! j'ai vu ce film ce weekend et je m'en suis toujours pas remis. Et je suis d'accord, Emma Stone "déchire tout" !!

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  2. Elle arrive, elle arrive! Un film comme ça ne doit être loupé sous aucun prétexte. C'est trop rare pour ne pas en parler.

    Je suis exilée en Allemagne en ce moment, donc à la bourre dans toutes mes critiques!

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