samedi 21 janvier 2012

The Muppets de James Bobin




Enfin, The Muppets débarque... En Allemagne! Eh oui, malgré la mobilisation des fans français et le succès du film aux Etats-Unis (Rotten Tomatoes lui donnant un tahttp://www.blogger.com/img/blank.gifux de satisfaction de 96%), la France reste toujours à la traine niveau date de sortie. En sachant que la plupart des bons films actuels ne sortent chez nous qu'en dvd, il ne nous reste qu'à croiser les doigts pour que Disney France soit moins frileux et ose enfin nous distribuer le film sur grand écran (le pourquoi du comment? Je vous renvoie au très bon article de Chronique Disney sur le sujet ici: http://www.chroniquedisney.fr/grenier/billet102.htm).

Dans une société actuelle où les enfants ne voient que par les bidons de lessive beaufs de Michael Bay, par les suites de films plus grotesques les unes que les autres, bourrées d'effets spéciaux ridicules afin d'attirer tout chaland qui se respecte, The Muppets est exactement le remède que l'on attendait. On a rarement vu une plus grand déclaration d'amour à l'enfance que celle portée à l'écran par Jason Segel et Nicholas Stoller.

Le début du film nous apporte une bien triste nouvelle: Les Muppets ont éventé leur succès, sont devenus has been et le groupe joyeux s'est définitivement séparé. Un investisseur diabolique, Richman (Chris Cooper) veut profiter de l'occasion pour récupérer les anciens studios et les raser car ceux-ci cachent un puits de pétrole souterrain. Les Muppets ont donc quinze jours pour réunir dix millions de dollars pour sauver leur théâtre. Réunis par leur plus grand fan, Walter, aidé par ses amis Garry (Jason Segel) et Mary (Amy Adams), ils vont tenter de relever le défi malgré une grosse contrainte: est-il encore possible de divertir les familles par des blagues et des chansons lorsque le public s'est habitué à des programmes violents et crétins?

Au premier abord, le scénario est simple, parait trop bien pensant pour être véritablement honnête. Pourtant, le tout fonctionne de manière admirable, même sans particulièrement être connaisseur du monde des Muppets. Les personnages sont adorables et particulièrement bien écrits.
La relation entre Walter et Garry peut facilement être mise en parallèle avec celle qui unissait Andy et ses jouets dans Toy Story. Ils sont attachants car on peut se reconnaitre totalement en eux: le désir de ne pas grandir, de ne pas s'engager dans la vie active par peur de l'échec, qui ne les a pas connus? Amy Adams est quant à elle toute aussi rayonnante que dans "Il était une fois", c'est un vrai plaisir de la voir évoluer ici. Les nombreux cameos, tous plus jouissifs les uns que les autres, sont un vrai bonheur à voir (ma préférence allant à celui de la chanson "I am a man or a muppet", parce que The Big Bang Theory est une des séries les plus drôle du monde) (SI).
Mais la plus grande réussite réside dans le fait que ce ne sont pas les acteurs "réels" qui sont ici les plus importants, le point fort du succès du projet résidant dans l'esprit d'équipe des Muppets, qui doivent montrer à quel point ils ont besoin d'être tous ensemble pour trouver leur motivation et réussir.

Sous le couvert d'une comédie musicale gentillette (la bande originale étant par ailleurs tout aussi excellente que le reste du film), The Muppets est un véritable vent de fraîcheur dans l'industrie cinématographique familiale, renouveau qui n'avait pas été aussi agréable depuis... Raiponce (eh oui, encore du made in Disney, les enfants). Définitivement émouvant par sa volonté nostalgique de faire revenir le divertissement familial à son niveau d'excellence, le film vous donnera envie d'avoir à nouveau 8 ans, de chanter dans des costumes colorés, de rire aux blagues déjantées de Kermit et de tous ses amis, bref, de faire revenir l'enfant qui sommeille en vous.

Et si vous ne trouvez pas cette envie brillante, je ne peux plus rien faire pour vous à part croiser les doigts pour que cette joyeuse troupe débarque le plus vite possible en France au cinéma, puis en dvd.

Une parenthèse de légèreté et de bonheur comme celle-ci devrait inspirer tous les scénaristes et producteurs pour qu'ils relèvent le niveau médiocre de nos grands et petits écrans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire