
Navet du jour, bonjour! C'est bientôt l'été et donc c'est le début des grosses productions lamentables en tout point de vue, ça tombe bien, ça donne de la matière aux critiques mais en même temps, il y a de quoi desespérer sévère.
Le mythe gâché cette semaine par les studios Hollywoodiens, c'est "Prince of Persia", alias LE jeu vidéo des années 90, celui qui rend fou tellement il est impossible à finir (en tout cas pour le premier, j'ai pas testé les autres.). Mais si, vous connaissez! Le sultan a été assassiné et le grand visir, Jaffar (tiens, ça me rappelle quelqu'un avec un seul F) détient la princesse prisonnière. Vous êtes le prince, le fiancé de la princesse (sans déc?) et vous avez une heure pour la sauver, sinon, elle mourra.
Un véritable casse-tête, décliné par la suite en plusieurs jeux vidéos, les derniers sur Xbox360 et autres PS3.
C'était à se demander pourquoi les studios Disney ne l'avait pas adapté avant! C'est pourtant l'idée géniale pour gagner un paquet de fric à coup sûr! Mais bien sûr, on ne peut pas confier ce projet gigantesque de plus de 150 millions de dollars à n'importe qui, alors c'est Mike Newell qui a été nommé réalisateur.
LOLILOL MEGATEUF les enfants, on met au poste un homme qui nous a pondu "Quatre mariages et un enterrement" et une adaptation très moyenne d'un Harry Potter, à savoir, "HP et la Coupe de Feu". La catastrophe était clairement annoncée, mais comme cela ne suffisait pas, on engage des acteurs beaux gosses, absolument pas crédibles, mais qui attireront le kéké moyen, et comme ils n'ont pas une seule goutte de sang arabe dans les veines, on leur colle des fausses moustaches et des turbans pour cacher le désastre.
Si la trilogie "Pirates des Caraïbes", également produite par Jerry Bruckheimer, était portée par l'inventivité du jeu de Johnny Depp, Jake Gyllenhaal, qui joue ici le rôle du héros bellatre, n'apporte strictement rien au film, avec son charisme aussi fort que celui d'une huitre. Quant à Gemma Arterton, heureusement qu'elle porte des tenues transparentes et moulantes pour la gente masculine, parce que sinon dans le rôle chieuse-potiche, elle est au premier plan (Tiens, ça me rappelle Maggie Grace, Shannon dans Lost). Alfred Molina est bien le seul à être au-dessus du lot, mais ses trois blagues du film ne suffisent pas à remonter le niveau général.
Un scénario creux comme on en fait peu qui tient en une ligne (il faut retourner en arrière dans le temps grâce à une dague pour laver son honneur), une réalisation au-delà du ridicule, où chaque moment plat (et il y en a beaucoup) est remplacé par des batailles complétement injustifiées et mal filmées, pour la plupart en plan large, pour ne pas montrer que cette grande saucisse de Gyllenhaal ne fait pas lui-même ses cascades, le film est chiant comme la pluie, et même quand on perd certains personnages en cours de route, on s'en fiche royalement tellement on est pressé que ça se termine!
Que dire de plus, mis à part, de ne pas aller voir ce navet, sinon ça encouragera les studios à se foutre encore plus de notre gueule! Mais vu les résultats du Box Office, on est plutôt mal barré!
De toute façon, le pire est encore à venir... On parle de deux suites... A moins que ce soit annulé suite à un grain de sable dans l'engrenage (mouarf mouarf, elle était facile).