lundi 3 mai 2010
Iron Man 2 de Jon Favreau
(AFFICHE MOCHE, affiche moche, QUI VEUT UNE AFFICHE MOCHE?)
Cet Iron Man 2 nous permet de conclure la chose suivante: n'est pas Sam Raimi qui veut. Sam Raimi, pour ceux du rang du fond qui ne suivent pas l'actualité super-héros cinématographique, c'est le réalisateur de films qui m'ont donné envie de m'enfermer dans une chambre blindée recouverte de posters de Minnie pour évacuer la peur comme "Jusqu'en Enfer" et surtout la trilogie "Evil Dead" MAIS QUI a aussi suscité l'étonnement général lorsqu'il a réalisé la trilogie des Spiderman. "Spiderman 2", a été l'exemple type de la suite meilleure que le premier volet, fait très rare au cinéma ET ENCORE PLUS lorsqu'on s'attaque aux super-héros.
Eh ben "Iron Man 2", ça se voulait du même accabit (d'où sort cette expression? Même moi je ne le sais pas). On nous promettait de l'action badass, de l'amourette, du Robert Downey Jr torse nu ET drôle et du Scarlett Johansson en combi de cuir moulante, avec un poil de psychologie et un respect de l'oeuvre originale.
Miam Miam Miam j'avais envie de dire. "Iron Man", c'est un peu mon guilty pleasure. C'est un énorme blockbuster américain, c'est bourré de fric et d'effets spéciaux mais je sais pas pourquoi, j'adore quand même (bon, ok, Robert Downey Jr y est sûrement pour quelque chose) et j'étais fort jouasse à l'idée d'aller voir le second volet.
Que dire si ce n'est une petite (Grande?) déception.
La plus grande erreur à ne pas reproduire était l'absence de réel scénario. Dans le premier, on assistait à la naissance du mythe, c'était funky mais on avait quand même le droit d'attendre enfin des gros combats dans le deuxième, combats psychologiques ET physiques.
La catégorie psychologique pour la maladie qui touche Tony (ROB, MARRY ME)et son refus de donner au gouvernement des Etats-Unis les secrets de son armure, et la catégorie physique pour son nouvel adversaire, Whiplash (Mickey Rourke). Toujours épaulé par la fidèle Pepper Pots (Gwyneth Paltrow), Stark se trouvera de nouveaux alliés avec Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Natasha Romanoff (Scarlett Johansson).
Cependant on peut toujours autant reprocher à Favreau son manque de rigueur au niveau du scénario. Les différentes intrigues sont toujours aussi simplistes et si le premier volet masquait ce point faible par des scènes d'action mémorables et un Robert Downey Jr au sommet de sa forme, le deuxième volet pèche dans cette dynamique. Le film est très long à démarrer, même peut-être trop. Au bout de vingt minutes, on se dit que ce n'est que le début, que l'action doit se mettre en place. Une petite scène de course automobile, deux voitures explosées et? Et rien.
S'ensuit une loooongue introspection du héros, qui va peut-être mourir, oulala, ma foi c'est inquiétant, qui se saoule pour oublier, et qui finit par se battre avec son copain dans deux armures High-Tech.
Bon, quand est-ce que le film commence?
Heureusement pour Favreau (et pour nous d'ailleurs), justement, le film commence après ça. Il aura quand même fallu une heure avant l'action, la vraie, et un Stark en grande forme.
Si je devais baser ma critique sur cette deuxième partie, je dirais que l'on retrouve tout ce qui faisait le succès du premier film: des scènes de combat bourrées d'effets spéciaux même si elles sont plus rares que dans le précédent, de l'humour, un Robert Downey Jr qui cabotine à nouveau dans ses petits débardeurs moulants (qui me donnent envie d'arracher mes vêtements dès que je les aperçois) et tout est bien qui finit bien.
Mais hélas, cette première partie, je dis non. NOOOOOOOOOON.
Je le répète, n'est pas Sam Raimi qui veut. Favreau peut nous livrer une adaptation parfaite, à la fois pleine d'action et d'humour, mais si son idée d'introspection du héros était bonne, on ne retrouve pas le talent impliqué dans "Spiderman 2" et le rythme s'en ressent énormément durant la première heure de film.
"Iron Man 2" est donc un bon divertissement, on a déjà vu bien pire (Tadaaa: "Les 4 Fantastiques") et mérite quand même le déplacement pour sa deuxième partie, pour ses clins d'oeil répétés au monde des comics, ainsi que pour l'interprétation de Robert Downey Jr, spécialiste des rôles narcissiques et décadents, et pour les quelques cascades de Scarlett Johansson (dont beaucoup ont été coupées au montage, ce qui est bien dommage, étant donné que la donzelle les a effectuées elle-même).
En espérant que Favreau saura renouveler son genre et son action dans le troisième volet (car troisième volet il y aura).
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