mardi 16 novembre 2010
Buried de Rodrigo Cortes
Nom d'un vermicelle claustrophobe, RODRIGO CORTES L'A FAIT!
90 minutes sur un type enfermé dans une boite, le tout sans endormir la salle.
Imaginez-vous la scène.
Vous êtes camionneur pour une entreprise Américaine. Votre travail vous a conduit jusqu'en Iraq mais vous n'avez pas pu le refuser, il vous faut cet argent pour assurer le bonheur de votre femme et de votre fils. Un jour, votre convoi est attaqué et quelques heures plus tard, vous vous réveillez, plongé dans le noir le plus total, dans un cercueil, avec pour seuls compagnons un briquet et un téléphone à moitié chargé.
Si le point de départ s'avérait complétement kamikaze, d'autant plus que l'acteur embauché était Ryan Reynolds, dont le seul fait glorieux est d'avoir épousé Scarlett Johansson et d'avoir tourné dans un des remakes les plus nuls du monde, "Amityville", il faut le reconnaitre: Rodrigo Cortes a parfaitement réussi son pari, nous montrant une fois de plus que les espagnols sont passés maîtres en films de genre.
Les premières minutes sont alors véritablement angoissantes, Cortes utilisant remarquablement bien l'alternance entre le noir total et le peu de lumière apporté par le briquet, pour créer une atmosphère quasiment irrespirable.
Amis claustrophobes, nul doute que ces dix premières minutes seront pour vous insoutenables, tellement le sentiment d'apnée est partagé avec le spectateur.
Pourtant, si le début est totalement angoissant, la suite se révèle être beaucoup plus divertissante, et, malgré elle, moins basée sur l'enfermement du personnage. Fallait-il privilégier le côté d'enfermement ou procurer au personnage un moyen de communiquer avec l'extérieur?
En craignant d'ennuyer le spectateur, Cortes a tranché.
Si les retournements de situations sont peut-être trop nombreux et altérent à l'ambiance angoissante du début, l'utilisation du téléphone portable apparait cependant comme l'une des idées les plus brillantes.
Seul moyen de communication avec l'extérieur, il ne fait finalement qu'accentuer la solitude du héros, que personne ne veut ou ne peut aider, ce qui permet au réalisateur de réaliser une critique violente de la société Américaine actuelle. Difficile de donner des exemples sans spoiler le film, le cynisme étant poussé tellement loin que chaque tentative qui s'accompagne d'un échec n'en est que plus frustrante.
Aidé par le jeu exceptionnel de Ryan Reynolds, Cortes réussit un coup de maître avec ce huis-clos haletant, où jamais l'intérêt du spectateur ne faiblit, jusqu'au final magistral, qui en laissera plus d'un cloué au siège.
Ainsi, si l'on peut regretter par moments le choix du scénario, qui a décidé de multiplier les rebondissements à la limite de la crédibilité plutôt que de se focaliser sur l'angoisse du personnage principal , "Buried" reste un très bon divertissement, qui vous tiendra en haleine pendant ses 1h35.
A voir très vite!
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