Comme je vous l'ai dit dans la critique d'"Alice au Pays des Merveilles", j'suis un peu extrême comme fille, je repousse mes limites et j'en suis fière (ah on dirait une chanson de Sheryfa Luna, c'est pathétique), donc j'avoue mon vice caché, j'adore les films d'horreur. Sans déc, je peux passer des après-midi entières à regarder des blondasses se faire pourchasser et découper, même si après je dors pas de la nuit, ça m'éclate. (Non, je ne dois pas consulter) Bref, vendredi soir, une amie à moi a eu pitié de ma condition de cinéphile acharnée et on est allées affronter la mort à la "Soirée Frissons" organisée par le Cinéville de Rennes. Au menu, "L'Orphelinat" et "Rec2". Au final, du bien et du moins bien mais j'ai bien eu ma dose de sursauts et de flippe, merci docteur, on peut rentrer maintenant.
Commençons par "L'Orphelinat" de Juan Antonio Bayona.
Déjà, c'est produit par Guillermo Del Toro donc on sait qu'on va pas voir n'importe quoi (et accessoirement, qu'on va bien flipper).
Perso, dans les films d'horreur, ce que je déteste le plus c'est les personnes âgées, tout ce qui est lié aux enfants (comptines, tourniquets rouillés, balançoires...), ET l'obscurité. Inutile de vous dire que le film réunit ces trois détails DONC j'ai pas fait la maline (ou maligne, je sais jamais).
"Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Un jour, Simon disparait et sa mère va tout tenter pour le retrouver, allant même jusqu'à enquêter sur les mystères qui hantent l'orphelinat."
On imagine direct le tableau: grande maison étrange à moitié vide, petit gamin schyzo, bruits bizarres à toute heure du jour et de la nuit, ici on est pas dans le gore, tout est dans la capacité à faire marcher notre imagination donc à faire monter le suspense. Certes, c'est un scénario classique que nous amène ici Bayona mais c'est parfaitement réalisé car chaque détail est utilisé pour le ressenti des spectateurs. Car les bonnes peurs de la vie sont les plus simples. (Influence St Albray) Peur du noir ou de la solitude, on en prend tous pour notre grade, j'ai fait quelques bons de plus de 15 cm de hauteur, je vous le garantis et je suis pas prête de rejouer à "Un, deux, trois, soleil". (En plus, pour plus de saveurs, on ajoute au tout un gamin avec un sac sur la tête qui se balade à sa guise dans la maison. Moi, j'm'en remettrai JAMAIS d'ce gosse, JAMAIS.)
Mais ce n'est pas uniquement les nombreuses montées d'adrénaline qui font que le film est une réussite, c'est également la poésie de la mise en scène et la pureté des sentiments des différents personnages qui charment le spectateur et l'entrainent avec elles tout au long du film. Les scènes intimistes du début provoquent immédiatement la sympathie du public, on s'attache à ce petit garçon si mignon et à ses parents qui vont tout faire pour le retrouver. On assiste impuissants à la destruction de cette famille et le final magistral nous touche profondément (ouais parce que le final mes amis, LE FINAL. Un twist ending auquel on ne s'attend absolument pas et qu'on se prend en pleine face. J'ai eu envie de me lever, de pousser des hurlements hystériques en m'arrachant les cheveux et en me roulant par terre, juré craché).
Ainsi "L'Orphelinat" n'est pas uniquement un film fantastique, c'est aussi une remarquable étude psychologique sur des thèmes aussi délicats que le fait d'être parent, la perte d'un être cher ou les liens affectifs entre les individus.
Un petit bijou qui prouve que l'on peut mêler fantastique et poésie pour obtenir un bon film.
Evidemment, passer après une telle réussite, c'est HARD, très très hard. Mais bon, c'est "Rec" alors on connait la chanson maintenant.
Dans le premier, toute l'action était suivie par la caméra d'une journaliste venue faire un reportage sur un groupe de pompiers. Ceux-ci étaient appelés dans un immeuble et se retrouvaient face à un virus qui rendait les gens... Euh comment dire... Légèrement Agressifs. (Ils vous bouffent quoi, autant le dire franchement)
Ben le deux, c'est la suite. Cette fois-ci c'est filmé par des policiers qui rentrent dans l'immeuble, accompagnés d'un expert du gouvernement pour étudier le virus, puis par trois ados qui ont réussi à entrer dans l'immeuble avec leur caméra, histoire de vendre la vidéo aux médias.
Pourtant, la première partie lorsqu'on suit les policiers, est plutôt bien réussie, on sursaute plusieurs fois, ils arrivent même à rendre crédible que le virus serait lié à l'église (AH BEN on est en Espagne hein) mais le soufflé retombe rapidement lors de la deuxième partie et notre attention aussi. C'est assez dégueulasse (comme l'affiche d'ailleurs), y'a du sang partout (même s'il ressemble à de la confiture), des trucs qui jaillissent sur la caméra et poussent des cris n'importe comment, le peu de personnages qu'il reste, ils passent leur temps à se brailler dessus et finalement, on est bien contents quand ils se font déchiqueter. Et si le twist final pourrait être intéressant, il est très mal amené et très mal exploité.
Bref, "Rec2", c'est bien si vous voulez vous faire une soirée films d'horreur avec vos amis, sans être trop attentifs mais pour vous marrer un peu quand même, sinon passez votre chemin, c'est sans grand intérêt.
(Mais par contre, regardez "L'Orphelinat" si vous en avez l'occasion, ça joue pas du tout dans la même catégorie, et c'est vraiment bien.)
dimanche 28 mars 2010
Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton
Un nouveau Tim Burton pour moi, c'est un peu comme un cadeau de Noël en avance. Je me renseigne d'abord, j'essaie de deviner ce qu'il va contenir selon les acteurs et l'histoire des mois à l'avance, j'ai les yeux qui s'illuminent et les jambes qui frétillent d'impatience quand la date de sortie approche et quand je le vois, c'est l'extase totale. Pourtant, dès la bande-annonce d'"Alice au Pays des Merveilles", j'avais un doute. Déjà, c'est produit par Disney. Disney c'est bien pour les dessins animés mais pour un vrai film, c'est déjà moins alléchant (Hormis "L'étrange Noël de Mr Jack" bien sûr, je connais mes classiques, ne ruez pas direct dans les brancards). Mais bon, Lewis Carroll et Tim Burton, même combat, une imagination hors du commun au service de la population alors finalement, y'avait de quoi être tenté quand même. Pleine de bonnes intentions, je suis venue, j'ai vu et j'suis repartie déçue et en colère. (OUAIS CARREMENT, j'suis un peu extrême comme fille)
Même si ça me fait mal au plus profond de moi, il faut le reconnaitre, ce film n'est pas un film, c'est un gâchis sans fin. Un gâchis de la matière du scénario, l'original de Lewis Carroll et un gâchis du talent infini de Burton.
Alice à aujourd'hui 19 ans et se sent enfermée dans une société de normes qui ne lui correspond pas (snif snif la pauvre). Elle retourne alors dans le monde fantastique qu'elle avait visité lorsqu'elle était une petite fille et va devoir accomplir son destin: mettre fin au terrible règne de la Reine Rouge.
Jusqu'ici tout va bien. On pense même que tout le génie de Tim Burton a trouvé la matière qui lui correspondait le plus pour travailler mais niet, pas de ça mes jolis.
La première heure de film est chiante comme la pluie. On suit Alice qui est de retour au Pays Merveilleux, wouhou, que d'action! En somme, il ne se passe strictement rien. Si encore on se laissait entrainer par les décors, mais là aussi il y a un hic: c'est moche. Nan franchement, c'est pas de la mauvaise volonté, j'ai adoré la forêt gothique dans "Sleepy Hollow", j'ai applaudi aux décors lumineux de "Big Fish", j'ai même aimé la cascade de chocolat dans "Charlie et la chocolaterie" alors que beaucoup l'ont jugée affreuse mais là, non, c'est non. Les couleurs sont plus fades tu meurs, tous les décors ou presque sont faits avec des effets spéciaux (il faut rentabiliser le fond vert les gars!).
En même temps, en parlant de fade, c'est le meilleur adjectif qu'on puisse trouver pour décrire l'interprétation de Mia Wasikowska, qui interprète Alice. Plus inexpressive tu meurs, j'avais envie de lui coller une belle paire de claques pour qu'elle se réveille un peu. Même en Jeanne D'Arc (ah ouais, c'est pas ça la référence? Autant pour moi) qui combat le dragon, elle est loin d'être crédible. Anne Hathaway, n'en parlons pas, elle a autant de grâce qu'une pintade et peut elle aussi concourir à "Qui est la plus niaise du film?".
Il ne reste que Johnny Depp et Helena Bonham Carter pour relever le niveau mais ils font ce qu'ils peuvent et même eux restent bien ternes au milieu de cette débacle. (Et c'est quoi cette danse du Chapelier à la fin? C'est loin d'être drôle, c'est juste affligeant.)
Quant à la BO, c'est un Danny Elfman en petite forme que l'on retrouve ici. Bon, ça reste Danny Elfman alors je le respecte quoiqu'il fasse, je l'aimerai toujours depuis la BO des "Noces Funèbres" mais il manque quelque chose, LE truc qui fait qu'on garde la musique du film dans la tête longtemps après être sorti de la salle.
En plus, Disney, ils sont forts pour plomber ENCORE PLUS un film. Non contents d'avoir organisé un gâchis de talent pareil (Oui parce que à la base Burton + Depp + Elfman = Ma Sainte Trinité, alors C'EST DECHIRANT, OUI MESSIEURS DAMES et non, je n'en fais pas trop), ils enfoncent le clou en mettant AVRIL LAVIGNE en générique de fin. Oh eh oh eh capitaine abandonné, arrêtez le massacre!
Le seul VRAI bon point que j'ai trouvé, c'est les costumes. Ah là, rien à dire. Ils sont sublimes, comme d'habitude, autant les différentes robes d'Alice que celle de la Reine de Coeur ou le costume... Très coloré du Chapelier.
Bref, si vous ne voulez pas avoir le coeur brisé par un gâchage (oui ça se dit) de talent pareil, n'allez pas voir ce film. C'est plat, moche, sans intérêt ou alors si vraiment vous vous dites que c'est quand même un Tim Burton, qu'il faut le voir contre vents et marées, allez-y mais ne payez pas la 3D. Aucune utilité de tout le film, si ce n'est peut-être pendant les 10 dernières minutes.
Une énorme déception, qui apporte beaucoup de questions sur un réalisateur de génie, qui se considère comme hors-norme mais qui au final rentre de plus en plus dans le rang. Et d'ailleurs, c'est l'année où celui-ci sort son film le plus ordinaire qu'il est nommé président du jury du Festival de Cannes, le festival le plus coincé qui existe, c'est bien connu.
Tim Burton rentre dans les normes et ça fait mal, très mal. En espérant qu'il s'en rendra vite compte et qu'il remonte cette mauvaise pente dans ses films à venir. Mais rien n'est moins sûr.
mercredi 24 mars 2010
Tout ce qui brille de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
CROYONS AUX MIRACLES LES AMIS, DEUX BONNES COMEDIES FRANCAISES EN UNE SEMAINE, UN RECORD!
Après le très bon "L'Arnacoeur", et avec toute la promo qui a été faite autour du film, "Tout ce qui brille" avait une sacrée pression sur les épaules... Et le film est parfaitement réussi!
"Ely (Géraldine Nakache) et Lila (Leïla Beikhti) sont comme deux soeurs. Elles se connaissent depuis l'enfance, partagent tout et rêvent ensemble d'une autre vie. Elles vivent dans la même banlieue, à dix minutes de Paris.
Aujourd'hui, Ely et Lila ne veulent plus être à dix minutes de leurs vies. De petites embrouilles en gros mensonges, elles vont tout faire pour essayer de pénétrer un monde qui n'est pas le leur où tout leur semble possible.
Mais tout ce qui brille..."
Enfin un film qui évoque la banlieue sans parler de violence, de drogue, de religion. Et ça, c'est déjà un bon point.
C'est frais, léger, dynamique, les scènes se succédent et le film passe à toute vitesse: car il est impossible (en tout cas pour les filles), de ne pas se reconnaitre dans l'amitié qui unit les deux jeunes femmes. Qui ne s'est jamais disputée avec sa meilleure amie pour lui reparler trois jours plus tard? Qui n'a jamais rêvé de mener la grande vie, avec un dressing rempli de chaussures et de vêtements de grands couturiers? C'est un film "générationnel" en somme. Toutes les filles vont se retrouver en Ely et Lila et c'est l'une des raisons qui font que le film fonctionne.
Quant aux acteurs, ils "brillent" tout autant que le film. Le duo Géraldine Nakache et Leila Beihkti affiche une complicité éclante, autant dans les scènes comiques que dramatiques, elles amènent un peps incroyable, une énergie qui est présente tout au long du film, la première par son réalisme et la deuxième par sa tchatche naturelle. Elles nous offrent même une parenthèse musicale dans le métro, magistralement interprétée. (La chanson nous reste dans la tête bien après la fin du film et on a presque envie de la rejouer nous-même après)
Mais je commence réellement à croire que ce que les comédies françaises réussissent le mieux, ce sont les seconds rôles. Pour "Tout ce qui brille", la VRAIE révélation est Audrey Lamy (soeur d'Alexandra), qui est tout simplement GENIALE, en tante complétement beauf qui se voit devenir coach sportif dans les quartiers huppés. Comme François-Damiens dans "L'Arnacoeur", chacune de ses apparitions suscite l'hilarité générale, elle est irrésistible, ses répliques vont très rapidement devenir cultes et elle vaut à elle seule le déplacement.
Alors oui on pourra toujours dire que c'est un "film de filles", mais "Tout ce qui brille" se glisse facilement dans la catégorie des comédies qui peuvent toucher tout le monde, tellement le scénario est vrai. Sans jamais exagérer, on sent que les deux réalisateurs ont voulu montrer ce que tout le monde a déjà ressenti au moins une fois, le sentiment de ne pas se sentir à sa place, la honte qui peut en découler après, l'amitié et son évolution dans la société d'aujourd'hui qui cherche toujours à avoir plus que ce qu'elle a initialement et c'est en cela que le film parle à tous. Une comédie joliment orchestrée, à la fois drôle et attachante, qui a largement mérité le prix spécial du jury et le prix du public au festival de l'Alpe D'Huez. La comédie française aurait-elle enfin trouvé ce qu'il faut pour faire de bons films? Ne soyons quand même pas trop optimistes (surtout avec Camping 2 qui approche).
mardi 23 mars 2010
Les Chèvres du Pentagone de Grant Heslov
En voyant la bande-annonce de ce film, je me suis dit "WAOUH un film semblable à ceux des frères Coen, la bonne parole se serait-elle donc propagée?" et je n'ai pas été déçue.
Bob Wilton (Ewan McGregor), un journaliste raté, rencontre Lyn Cassady (George Clooney), un soldat combattant le terrorisme. Sauf que celui-ci ne combat pas le terrorisme n'importe comment... Et lui apprend que l’armée américaine fait des expériences sur les pouvoirs paranormaux supposés de certains soldats. Persuadé d'avoir trouvé le sujet du siècle, le journaliste va alors le suivre dans un véritable road trip à travers... L'Iraq!
Vous l'aurez deviné, ce film n'est pas comme les autres et adopte un humour paticulièrement décalé, qui rappelle un certain "Burn After Reading" des Frères Coen. D'ailleurs, qui retrouvait-on dans ce film-là aussi? George Clooney, bien sûr! A croire que l'acteur se spécialise dans les rôles de dingues, grosses caricatures de l'Américain de base. Car si le film montre quelque chose, c'est bien que l'autodérision peut être utilisée sur tous les sujets. Heslov n'hésite pas à nous montrer un générique réalisé à partir d'images de la guerre en Irak avec en musique de fond, Supergrass! Mais le détournement ne s'arrête pas là et inclus un hippie commandant dans l'armée américaine (Ah Jeff Bridge et sa tresse, je vais avoir besoin d'un certain temps pour m'en remettre)ou encore des séances d'entrainement remplacées par des séances de danse et de yoga!
Mais c'est ce côté illuminé qui rend les personnages si attachants. George Clooney persuadé de savoir dissoudre les nuages ou tuer une chèvre, Jeff Bridge avec sa tresse (ah cette tresse) qui incarne un gourou complétement cinglé, la comédie fonctionne à plein régime et emporte tout sur son passage.
C'est insolent, ça balance sur tout, que ce soit les iraquiens, les américains, même les français ("Tu connais la devise d'un français?""Abandonne"), personne n'est épargné et cela pour le plus grand plaisir du spectateur. Les situations absurdes se succèdent, mais au final la critique américaine ressort encore plus. Car si le scénario peut paraitre complétement absurde, "développer une branche secrète de l'armée américaine sur les pouvoirs paranormaux des soldats", il est tiré d'un livre de Jon Ronson, écrit après avoir découvert qu'un tel département de l'armée avait bel et bien existé! Et la satire de la force américaine est partout. Heslov va même jusqu'à comparer les Américains aux guerriers Jedi ("On est des Jedi, on a la force de notre côté")!
Ceux qui aiment l'humour des frères Coen aimeront forcément ce film, car l'influence des deux réalisateurs est évidente, mais les situations grotesques, les personnages complétement cinglés rendent ce film tellement attachant qu'on en redemande! (1h20 seulement, moi j'dis que c'est pas assez)
Evidemment, un film à prendre au moins au millième degré mais ce genre de comédie est tellement rare de nos jours qu'on ne va pas s'en plaindre, surtout pour un premier film.
En tout cas, si le ton reste le même, je n'ai qu'une chose à dire: vivement le deuxième!
lundi 22 mars 2010
L'Arnacoeur de Pascal Chaumeuil
Quand je suis sortie de la séance, le sourire jusqu'aux oreilles, j'ai compris ce que j'avais tant aimé dans ce film: enfin une comédie française à l'américaine!
"L'Arnacoeur" nous offre une histoire toute simple: Alex (Romain Duris) est briseur de couple professionnel. Vous êtes des amis, la famille, vous n'aimez pas le petit-ami en question? Une enquête, un zeste de séduction et le tour est joué. Mais (car il y a toujours un mais), il n'impose qu'une condition pour être embauché: la femme en question doit être malheureuse, hors de question de briser un couple heureux. C'est pourtant ce qu'il accepte de faire pour échapper à la faillite: séduire Juliette (Vanessa Paradis), fille d'un riche entrepreneur (accessoirement mafioso), fiancée et bientôt mariée. La partie s'annonce... Plutôt difficile.
On pense immédiatement à la comédie romantique banale, niaise et parfois très lourde, type "téléfilm des après-midi sur M6", eh bien non, c'est tout à fait le contraire!
Les décors de Monaco sont ensoleillés et paradisiaques, la photographie est parfaitement réalisée, mais il n'y a pas que ça. C'est drôle, original, plein de fantaisie, sans jamais tomber dans le lourd. Le couple Julie Ferrier/François Damiens qui incarnent la soeur et le beau-frère d'Alex est impeccable. C'est simple, à peine ils apparaissent à l'écran que toute la salle rit aux éclats. Que ce soit en standardiste, en plombier ou en champion de course automobile italien, Ces deux-là nous offrent un festival de gags mémorable. On remarque très bien qu'ici les seconds rôles sont autant travaillés que les rôles principaux.
D'ailleurs, en parlant des rôles principaux, le duo Vanessa Paradis/Romain Duris est parfaitement crédible, touchant, leurs scènes en tête à tête sont un vrai délice. (GROS coup de coeur pour le remake de "Dirty Dancing" mais ça, c'est peut-être parce que je suis une fille... Même si j'ai trouvé "DD" niais au possible, une petite danse avec Romain Duris, je cracherai pas dessus hein)
Pour son grand retour au cinéma, la belle nous en met plein les yeux, en jeune femme indépendante fiancée à "l'Homme Idéal", prête à tout pour impressionner son père. Elle est à la fois piquante et attendrissante, plus femme-enfant que jamais. Quant à Romain Duris, il nous montre l'incroyable palette qu'il a à sa disposition: du drame dans "De battre mon coeur s'est arrêté", "Persécution" ou "Paris" à la comédie dans "L'Auberge Espagnole" et ici, il peut absolument tout jouer. Il est beau, drôle, choisit bien ses films, mon dieu que cet homme est parfait! Et la scène d'arrivée à l'aéroport en costume blanc est un régal pour nos yeux... Euh pardon je m'emballe. Bref, son image de dandy un peu loser colle idéalement au personnage.
Vous l'aurez compris: vous n'avez pas envie de vous prendre la tête avec un film trop compliqué ou trop triste, allez voir "L'Arnacoeur". On ne s'ennuie pas une minute et on se prend immédiatement au jeu, il y a de l'action, de l'humour ET du romantisme, le concept est original et les personnages bien interprétés, une très belle surprise en somme.
ENFIN une comédie romantique française réussie qui devrait servir d'exemple pour toutes les autres! (Eh, avec ce succès,on parie combien que les Américains récupèrent le concept du film?)
vendredi 19 mars 2010
Printemps du Cinémaaaaaa!!!
Wouhou les amis, de dimanche à mardi, c'est le printemps du cinéma, autant vous dire que je ne vais pas beaucoup rester chez moi pendant trois jours, je me suis préparée un programme aux petits oignons donc à nous les critiques de: "L'Arnacoeur" (Romaiiiiiiiin), "Les Chèvres du Pentagone", "Soul Kitchen", et puis après on aura "Alice in Wonderland" de mon vénéré Tim Burton, une soirée frisson avec "L'Orphelinat" et "Rec 2" et bien d'autres encore (mais toujours pas "Avatar", dieu merci!)...
A très bientôt donc!!
jeudi 18 mars 2010
La Rafle de Roselyn Bosch
"1942. Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller à l'école, une étoile Jaune cousue sur sa poitrine..."
La Rafle est un film particulièrement difficile à critiquer. Premièrement parce que j'ai peur de manquer d'objectivité, étant donné que j'ai pleuré tout le long du film (Record personnel battu!) et deuxièmement parce qu'il touche à un côté douloureux de l'histoire française.
Roselyne Bosch a voulu réaliser un film à but pédagogique et a parfaitement réussi son pari. Plus de deux ans de recherches ont été nécessaires pour reconstituer les faits, qui généralement ne prennent pas plus de 10/20 lignes dans les livres d'histoire, dont le témoignage de Joseph Weisman, qui s'est échappé du camp de Pithiviers lorsqu'il avait 11 ans.
Alors oui, on peut toujours critiquer un certain manque d'objectivité du film, surtout au niveau des personnages. Comment ne pas se laisser embarquer par l'histoire quand on nous la présente par les yeux d'enfants tous plus mignons les uns que les autres? (Mention Spéciale pour Nono, j'ai eu envie de l'adopter, ce qui est quand même un sentiment que j'éprouve rarement en voyant un enfant, il faut le dire) Oui, on joue avec nos sentiments vis à vis de ce gosse (et son ours en peluche), surtout à la fin, oui, on choisit la facilité dans le scénario en nous montrant d'abord les joyeuses scènes familiales avant la dureté des scènes de "rafle", oui, on nous offusque en montrant Hitler qui mange du gateau à la montagne pendant ce temps-là sans éprouver le moindre remord mais en même temps, vous pensez vraiment qu'à l'époque, le gouvernement français se mordait les doigts de ce qu'il faisait?
Impossible de ne pas ressentir de la honte et du dégoût, en particulier pour les scènes entre les militaires, qui se félicitent d'avoir réussi à emmener les enfants avec leurs familles. (Well done les gars, c'est vrai que c'est du bon boulot!)
(A noter: la Shoah n'a été reconnue en France qu'en 1995 par Jacques Chirac, ça n'ajoute pas un sentiment de bonne conscience en sortant de la séance)
Le casting prestigieux affiché tient ses promesses, mais que alors que dire de la prestation de Mélanie Laurent qui est tout simplement parfaite. Elle incarne Annette Monod, une infirmière tout juste diplômée, appelée en renfort pour aider au Vél D'Hiv, puis au camp, qui va essayer de se révolter contre les conditions de vie lamentables des déportés et c'est la première fois depuis "Je vais bien ne t'en fais pas" qu'on retrouve autant d'émotions et de sincérité dans son jeu, elle est bouleversante du début à la fin du film.
Pour les autres personnages, on sent l'implication véritable des acteurs derrière chaque scène, même Gad Elmaleh est presque crédible, c'est dire! (On peut d'ailleurs se demander si le film n'aurait pas été encore plus touchant avec des acteurs moins connus du grand public, mais c'est un autre débat)
Malgré les quelques critiques que l'on peut trouver, ce film est une véritable claque. Les faits sont remarquablement reconstitués, c'est émouvant, déchirant, sans tomber dans une atmosphère larmoyante et ça a le mérite de montrer qu'il n'y a pas que les Allemands concernés par les actes révoltants commis pendant la Seconde Guerre Mondiale (ce que les Français ont souvent tendance à oublier).
Il est toujours facile de dire "ouais c'est la mode du devoir de mémoire", "encore un film sur la déportation qui veut faire pleurer dans les chaumières", mais c'est en voyant ce film que l'on comprend pourquoi il est important de ne pas oublier les événements qui se sont passés pour ne pas les reproduire.
Un film nécessaire, à voir absolument.
mercredi 10 mars 2010
Nine de Rob Marshall
Un film avec des grands noms sur l'affiche ne signifie pas un grand film. On dit que c'est un cliché, mais voilà encore un film qui le prouve! "Nine" aurait mieux fait d'être rebaptisé "Nein" (voilà, ma vieille blague est placée, on peut passer aux choses sérieuses)!
En effet, si Rob Marshall voulait nous rejouer le coup de la comédie musicale pour faire le plein de récompenses (Mais si, rappelez-vous, "Chicago", c'était de lui!), c'est raté!
Le "scénario"? Guido Contini, metteur en scène italien reconnu par ses pairs pour ses films qui "représentent tout un pays", n'arrive pas à écrire le scénario de son nouveau film et se rappelle alors les différentes femmes qu'il a aimé dans sa vie. (Vous voyez le lien logique? Moi non plus.) Mais pourtant, c'est là où règne toute l'ironie de "Nine" : c'est un film sans scénario qui parle d'un film sans scénario. Belle mise en abyme! A aucun moment il n'y a réellement un développement de l'action ou des personnages, si ce n'est dans les 10 dernières minutes du film (et encore!)
Et la belle brochette de stars n'est là que pour la poudre aux yeux!
Que le film se passe en Italie mais que les acteurs parlent anglais, passe encore, Sophia Coppola avait utilisé la même ruse pour le français dans "Marie-Antoinette", mais que l'accent de Daniel Day Lewis soit aussi caricaturé, avec ses roulements de "r" pathétiques, accompagnés de mimiques forcées, le visage caché par ses lunettes de soleil ou ses cheveux gras, ne se donnant une contenance qu'en fumant cigarette sur cigarette, on tombe directement dans le ridicule! Et c'est encore pire quand l'energumène chante! Une seule envie: qu'il arrête le plus vite possible! Et puis cette répétition agaçante de son prénom, "Guido"! A croire que chaque trou dans le scénario a été remplacé par un cri "GUIDO GUIDO GUIDO", on entend ça du début à la fin du film, mais attention il faut bien insister sur l'accent italien pour la prononciation, sinon ça ne fait pas authentique!
Mais la palme de l'accent le plus ridicule revient quand même à Judi Dench, qui joue ici la confidente du réalisateur. Jusqu'ici tout va bien. Et tout à coup, voilà qu'elle se la joue star, non pardon "vedette" des Folies Bergéres, avec un faux accent français à couper au couteau (Oui, car messieurs-dames, si vous ne le saviez pas, nous voici revenus au temps d'Arletty, vous savez, la voix grave et agressive? "ATMOSPHERE ATMOSPHEEERE EST CE QUE J'AI UNE GUEULE D'ATMOSPHEEERE"), entourées de danseuses qui semblent tout droit sorties du Plus Grand Cabaret du Monde de Patrick Sebastien! On s'attend à le voir surgir à tout moment pour commencer à chanter "AH SI TU POUVAIS FERMER TA GUEULE", d'ailleurs, ça nous ferait vraiment des vacances parce qu'on ne demande qu'une chose à ce moment-là, QU'ELLE S'ARRETE! (et oui, c'est déjà la deuxième dans ce cas-là)
Est-ce que cela vaut vraiment la peine de s'arrêter sur Sophia Loren, archirefaite (oui ça se dit), qui à 75 ans, ferait mieux de retourner jouer au Loto (ou plutôt de se faire opération de chirurgie esthétique!)! Impossible de se l'imaginer en mama italienne, qui te fait une bonne platrée de pâtes pour te consoler (ceci n'est pas un cliché)! De toute façon, elle ne peut afficher aucune expression, qu'elle soit bonne ou mauvaise, avec tout le botox qu'elle s'est injectée dans le visage!
Quant à Nicole Kidman et Penelope Cruz, elles incarnent soit l'inutilité la plus totale, soit une vulgarité affligeante. La première n'est ici que pour montrer qu'elle sait encore faire autre chose que les pubs pour Schweppes, alors on essaie de nous rappeler son personnage de Satine dans "Moulin Rouge!". Mais contrairement à l'émotion qu'elle dégageait dans ce film, elle n'est ici qu'une pâle copie, dans une robe mal taillée, incapable de faire ressentir la moindre émotion au spectateur, figée dans son rôle de garce inaccessible mais pourtant si sensible (snif snif, personne ne la comprend). Pour Penelope Cruz, que dire à part qu'on ne sait toujours pas pourquoi elle a été nommée aux Oscars pour ce rôle! Si son charme espagnol nous touche d'habitude, ici elle n'attire que la pitié, dans son rôle de cocotte folle amoureuse du réalisateur, et dont le seul numéro consiste à se rouler par terre en prenant des poses lascives. (et dont les répliques ne resteront pas gravées dans les mémoires, référence à "I'll wait for you. With my legs opened." Waouh quelle classe!)
Les seules qui arrivent à tirer leurs épingles du jeu sont (attention le tiercé, dans l'ordre) Marion Cotillard (Cocorico!), Kate Hudson et Stacy Ferguson (Fergie quoi). Marion Cotillard est la femme bafouée de Contini, la cocue du siècle en somme, qui malgré toutes les fois où son mari la trompe, reste fidélement à ses côtés (ah c'est mignooooon, quelle belle image de la femme catholique, d'ailleurs reprise dans le film par l'évéque). Son rôle est peu développé et c'est bien dommage, car elle est la seule qui réussit à amener un peu d'émotion à côté de tout le bling-bling du film, en plus d'une VRAIE jolie voix (mais ça on le savait déjà depuis "Les Jolies Choses" et bien sûr, "La Môme").
Le numéro de Kate Hudson, journaliste obsédée par Contini, amène quant à lui l'un des seuls moments de fraicheur du film. "Cinema Italiano" est l'une des rares chansons qu'on a envie d'écouter jusqu'à la fin, à la mise en scène originale (la chanson est entrecoupée par la technique de drague de la journaliste sur le réalisateur). La confirmation que cette actrice doit être suivie de très très près à l'avenir.
Mais la véritable révélation du film reste la prestation de Fergie, méconnaissable dans le rôle de la prostituée qui a été la première à "troubler" le jeune Guido. Sa chanson "Be Italian" qui a la meilleure mise en scène du film, mêle le souvenir que Contini a gardé d'elle, dansant sur la plage, le tout en noir et blanc, ce qui contraste formidablement bien avec le rouge utilisé dans son numéro. La voix, la chorégraphie, le rythme effréné, s'il ne fallait retenir qu'une seule chanson dans le film , il faudrait choisir celle-ci sans hésiter! (et si vous ne voulez pas voir le film en entier, essayez au moins de trouver la vidéo sur Youtube, parce que ça vaut le détour)
Si les acteurs sont pour la plupart insipides, le scénario inexistant, qu'en est-il du décor? Eh bien, il n'y a rien, rien. On veut nous filmer l'Italie des années 60, et tout ce que l'on nous montre est un plan d'une ville thermale et une scène sur une fontaine. (ah oui c'est vrai que les fontaines, c'est typiquement Italien)
Même si quelques personnages ont des numéros réussis, ils ne sont pas du tout exploités et de ce fait montrent encore plus le manque de fond du scénario. Aucun fil conducteur, si ce n'est l'idée de montrer de belles actrices qui dansent dénudées (Un fantasme du réalisateur peut-être?). "Nine" est donc typiquement ce qu'on appelle un "film à récompenses". Fait avec des stars pour être reconnu par les critiques, dommage pour toi Rob, pour une fois ça n'a pas marché! Trop de paillettes tue la paillette et heureusement pour nous le public n'est pas encore assez naïf pour applaudir lorsqu'on se moque magistralement de lui. Rideau!
lundi 8 mars 2010
Shutter Island de Martin Scorsese
Mama Mia, 2010 va être une année cinématographique de grand cru, c'est maintenant sûr et certain! Il n'y a qu'à aller voir "Shutter Island" de Martin Scorsese pour en être convaincu, moi en tout cas (oui tant pis, je ne respecte pas les lois du journalisme, je dis "je", on est quand même sur un blog, merde à la fin!), j'en ai pris plein les mirettes!
"Shutter Island" raconte donc l'arrivée des Marshals Teddy Daniels et Chuck Aule sur l'île de Shutter Island (pour ceux des rangs du fond qui ne suivent pas) en 1954. Une île qui n'est pas comme les autres puisqu'elle abrite un hôpital psychiatrique pour des criminels malades mentaux. Déjà là , ça plante un décor lumineux et joyeux. Nos deux Marshals sont sur l'île pour enquêter sur l'étrange disparition de l'une des patientes, Rachel Solando, qui a réussi le prodige de s'enfuir d'une chambre fermée de l'extérieur, et dont la seule fenêtre est bloquée par des barreaux.
(Oulala mais tout ceci est très mystérieux alors!)
Et c'est là que Scorsese diffuse peu à peu son génie. Parfaitement fidèle au roman de Dennis Lehane, l'atmosphère du décor est étouffante dès les premières minutes du film. Le bateau émergeant peu à peu de la brume, la musique assourdissante, les hôtes particulièrement peu accueillants, avoir lu le livre ou pas, peu importe, on ne peut qu'être pleinement embarqué dans l'histoire. Mais le choix des acteurs est également remarquable.
DiCaprio qui devient de plus en plus impressionnant par sa qualité de jeu au fil des films, nous livre ici l'une de ses meilleures interprétations, en flic névrosé au passé tragique, mêlant sa participation à la libération des camps de concentration et la mort de sa femme. Impossible de ne pas s'attacher au personnage, perdu sur une île inquiétante, où même les éléments sont contre lui et son enquête. L'orage empêche toute communication avec le continent, et donc toute possibilité de s'échapper à la folie ambiante, ce qui ne fait qu'ajouter aux sentiments ressentis pas le spectateur à savoir "TIRE TOI DE CETTE PUTAIN D'ILE BORDEL, TU ES DICAPRIO OUI OU NON?".
Quant à Mark Ruffalo et Michelle Williams, ils campent tous les deux des seconds rôles parfaitement maitrisés, l'un en adjoint sympathique, l'autre en femme sensuelle, maternelle et à la fois perturbante, ils sont indispensables pour amener un côté humain, attachant, au film.
Autre point crucial du film, les flashbacks, peut-être le seul point négatif.
En effet, même si leur esthétique est très réussie, avec des couleurs saturées et une musique envoutante (mon dieu que cette BO est réussie, je ne cesserai de le dire), ils sont assez nombreux et peuvent perturber la compréhension du spectateur, avec quelques effets un peu "cheap" (Voulus par le réalisateur?). (Mais bon, c'est vraiment si l'on veut trouver un point de critique au film hein, on chipote, on chipote!)
En résumé, si la première partie du film peut paraitre lente, incompréhensible, Scorsese réconcilie tout le monde avec un final à couper le souffle, inattendu, qui laisse planer un doute sur la situation réelle du personnage. (Mais bon, chut, on en dira pas plus, c'est à vous d'aller le voir)
Avec ce film hommage au cinéma noir des années 50, autant dans le thème que dans le traitement des images, ce n'est peut-être pas l'un des meilleurs films du cinéaste mais on ne peut qu'acclamer sa maitrise totale du genre. "Shutter Island" est un film haletant et particulièrement réussi. Après tout, c'est tout ce qu'on demande.
Ah et petit PS: Si vous pouviez éviter de balancer la fin dans les commentaires, merci d'avance pour ceux qui ne l'ont pas vu!
Wilkommen, Bienvenue, Welcooome...
Bonjour cher visiteur!
Ici, tu ne trouveras point un énième compte-rendu de la garde-robe colorée d'une jeune damoiselle ou les aventures kikoolol d'une fille qui porte des bottes blanches à talons (Grand Dieu, rien que l'écrire me fait mal aux yeux) mais tout simplement quelques critiques constructives (ou pas) des quelques films que je vois par-ci par-là, au gré du vent et de mes (nombreuses) sorties cinéma.
Enjoy your visit et si tu as un avis sur la question, les commentaires sont là pour ça!
Au plaisir de te revoir!
Manon D.
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