Comme je vous l'ai dit dans la critique d'"Alice au Pays des Merveilles", j'suis un peu extrême comme fille, je repousse mes limites et j'en suis fière (ah on dirait une chanson de Sheryfa Luna, c'est pathétique), donc j'avoue mon vice caché, j'adore les films d'horreur. Sans déc, je peux passer des après-midi entières à regarder des blondasses se faire pourchasser et découper, même si après je dors pas de la nuit, ça m'éclate. (Non, je ne dois pas consulter) Bref, vendredi soir, une amie à moi a eu pitié de ma condition de cinéphile acharnée et on est allées affronter la mort à la "Soirée Frissons" organisée par le Cinéville de Rennes. Au menu, "L'Orphelinat" et "Rec2". Au final, du bien et du moins bien mais j'ai bien eu ma dose de sursauts et de flippe, merci docteur, on peut rentrer maintenant.
Commençons par "L'Orphelinat" de Juan Antonio Bayona.
Déjà, c'est produit par Guillermo Del Toro donc on sait qu'on va pas voir n'importe quoi (et accessoirement, qu'on va bien flipper).
Perso, dans les films d'horreur, ce que je déteste le plus c'est les personnes âgées, tout ce qui est lié aux enfants (comptines, tourniquets rouillés, balançoires...), ET l'obscurité. Inutile de vous dire que le film réunit ces trois détails DONC j'ai pas fait la maline (ou maligne, je sais jamais).
"Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d'autres enfants qu'elle aimait comme ses frères et soeurs. Adulte, elle retourne sur les lieux avec son mari et son fils de sept ans, Simon, avec l'intention de restaurer la vieille maison. La demeure réveille l'imagination de Simon, qui commence à se livrer à d'étranges jeux avec "ses amis"... Un jour, Simon disparait et sa mère va tout tenter pour le retrouver, allant même jusqu'à enquêter sur les mystères qui hantent l'orphelinat."
On imagine direct le tableau: grande maison étrange à moitié vide, petit gamin schyzo, bruits bizarres à toute heure du jour et de la nuit, ici on est pas dans le gore, tout est dans la capacité à faire marcher notre imagination donc à faire monter le suspense. Certes, c'est un scénario classique que nous amène ici Bayona mais c'est parfaitement réalisé car chaque détail est utilisé pour le ressenti des spectateurs. Car les bonnes peurs de la vie sont les plus simples. (Influence St Albray) Peur du noir ou de la solitude, on en prend tous pour notre grade, j'ai fait quelques bons de plus de 15 cm de hauteur, je vous le garantis et je suis pas prête de rejouer à "Un, deux, trois, soleil". (En plus, pour plus de saveurs, on ajoute au tout un gamin avec un sac sur la tête qui se balade à sa guise dans la maison. Moi, j'm'en remettrai JAMAIS d'ce gosse, JAMAIS.)
Mais ce n'est pas uniquement les nombreuses montées d'adrénaline qui font que le film est une réussite, c'est également la poésie de la mise en scène et la pureté des sentiments des différents personnages qui charment le spectateur et l'entrainent avec elles tout au long du film. Les scènes intimistes du début provoquent immédiatement la sympathie du public, on s'attache à ce petit garçon si mignon et à ses parents qui vont tout faire pour le retrouver. On assiste impuissants à la destruction de cette famille et le final magistral nous touche profondément (ouais parce que le final mes amis, LE FINAL. Un twist ending auquel on ne s'attend absolument pas et qu'on se prend en pleine face. J'ai eu envie de me lever, de pousser des hurlements hystériques en m'arrachant les cheveux et en me roulant par terre, juré craché).
Ainsi "L'Orphelinat" n'est pas uniquement un film fantastique, c'est aussi une remarquable étude psychologique sur des thèmes aussi délicats que le fait d'être parent, la perte d'un être cher ou les liens affectifs entre les individus.
Un petit bijou qui prouve que l'on peut mêler fantastique et poésie pour obtenir un bon film.
Evidemment, passer après une telle réussite, c'est HARD, très très hard. Mais bon, c'est "Rec" alors on connait la chanson maintenant.
Dans le premier, toute l'action était suivie par la caméra d'une journaliste venue faire un reportage sur un groupe de pompiers. Ceux-ci étaient appelés dans un immeuble et se retrouvaient face à un virus qui rendait les gens... Euh comment dire... Légèrement Agressifs. (Ils vous bouffent quoi, autant le dire franchement)
Ben le deux, c'est la suite. Cette fois-ci c'est filmé par des policiers qui rentrent dans l'immeuble, accompagnés d'un expert du gouvernement pour étudier le virus, puis par trois ados qui ont réussi à entrer dans l'immeuble avec leur caméra, histoire de vendre la vidéo aux médias.
Pourtant, la première partie lorsqu'on suit les policiers, est plutôt bien réussie, on sursaute plusieurs fois, ils arrivent même à rendre crédible que le virus serait lié à l'église (AH BEN on est en Espagne hein) mais le soufflé retombe rapidement lors de la deuxième partie et notre attention aussi. C'est assez dégueulasse (comme l'affiche d'ailleurs), y'a du sang partout (même s'il ressemble à de la confiture), des trucs qui jaillissent sur la caméra et poussent des cris n'importe comment, le peu de personnages qu'il reste, ils passent leur temps à se brailler dessus et finalement, on est bien contents quand ils se font déchiqueter. Et si le twist final pourrait être intéressant, il est très mal amené et très mal exploité.
Bref, "Rec2", c'est bien si vous voulez vous faire une soirée films d'horreur avec vos amis, sans être trop attentifs mais pour vous marrer un peu quand même, sinon passez votre chemin, c'est sans grand intérêt.
(Mais par contre, regardez "L'Orphelinat" si vous en avez l'occasion, ça joue pas du tout dans la même catégorie, et c'est vraiment bien.)
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"Gniaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa", on aura tous reconnu le bruit du tourniquet qui grince....
RépondreSupprimerBah moi j'ai parfaitement reconnu, l'imitation était très réaliste!
RépondreSupprimerTHE phrase que je préfère : "ce que je déteste le plus c'est les personnes âgées". Ça m'a fait exploser (de rire hein). Ça ferait un super statut facebook ;)
RépondreSupprimerKISS
Mouais mais j'ai quand même précisé que c'était "Dans les films d'horreur" hein! Petite précision qui est quand même essentielle! (Sinon on va me dire que je suis insensible! ... Quoique c'est pas tout à fait faux aussi)
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