mardi 27 avril 2010
"Kick-Ass" de Matthew Vaughn
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ALORS LA MAIS ALORS LA LES AMIS, c'est plus beau que la naissance de mes enfants! ENFIN UN FILM DE GEEKS POUR DES GEEKS, RE-U-SSI!
Allez je ne mâche pas mes mots: drôlissime, explosif, plus badass tu meurs, j'ose même dire JOUISSIF, voilà l'un des films que j'attendais le plus depuis quelques temps et comme je l'avais bien pressenti, je n'ai pas DU TOUT été déçue! Pour moi, avec "Les Chèvres du Pentagone", c'est le meilleur film que j'ai vu depuis le début de l'année! Et ouais, paf dans les dents!
Bon passons mes exclamations fanatiques, c'est parti pour le résumé.
Dave Lizewski (Aaron Johnson) est un fan de comics et plus particulièrement de super héros. Décidé à vivre son obsession jusqu'au bout, il se fabrique un costume, se crée un nom "Kick-Ass" ("Botteur de culs" en français svp)et part en chasse contre le crime. Sauf que... Il n'a aucun superpouvoir et se retrouve entraîné malgré lui dans les règlements de compte de la mafia New Yorkaise. Mais Kick-Ass n'est pas le seul super héros en ville et sera bientôt épaulé par Hit Girl (Chloe Grace Moretz), une jolie fillette de... 11 ans et de son père, Big Daddy (Nicolas Cage), ainsi que par Red Mist, pour lutter contre le parrain local, Frank D'Amico (Mark Strong, MAIS SI vous le connaissez, c'est le Lord Blackwood de "Sherlock Holmes". Il a décidément une tête à jouer un "méchant", lui.).
(Je vais essayer de calmer mes ardeurs pour vous donner de bons arguments.)
D'abord, "Kick-Ass" est inclassable et c'est ce qui fait le charme du film. On y trouve de tout: de la grosse comédie pour ados, du film de super-héros (SANS DEC?), de la parodie de films de super héros (la voix off qui rappelle bien évidemment celle de Peter Parker dans les Spiderman de Sam Raimi), de la violence à la Tarantino (Une petit écolière toute mignonne qui trucide tout le monde sans frissonner, ça ne vous dit rien? Même pas si je vous cite "Gogo Yubari"? Mouais bon j'avoue que là, je vous aide pas mais regardez "Kill Bill" et vous verrez la bête), et un poil de romance guimauve, c'est un tout qui séduit à tous les coups.
Les personnages sont attachants, car ils sont comme nous au final.
Oubliez l'araignée mutante ou la pierre radioactive, ils n'ont aucun pouvoir donc ils sont vulnérables. Et cela change directement l'implication émotionnelle du spectateur. On s'imagine parfaitement à leur place (d'ailleurs, en sortant de la salle, j'étais prête à mettre une perruque violette et à jouer avec des couteaux, en faisant des cascades de dingue, mais je me suis rappelée qu'il y avait des examens deux jours après et ma raison est revenue petit à petit. En plus je sais même pas faire la roue alors imaginez le potentiel).
Le personnage de Dave est au début pathétique, dans ses échecs pour séduire la fille de ses rêves et dans ceux de combattre le crime sans aucun entraînement ni pouvoir mais on est par la suite bien impressionné par son courage (si si, attendez la fin, bande de mauvaises langues). D'ailleurs, sa difficile histoire de conquête amoureuse est un peu le point faible du film, qui tombe de temps en temps dans la comédie romantique pour ados alors que tout ce qu'attend le spectateur c'est de l'action, des meurtres et du sang (SI, AVOUEZ LE).
Si le personnage de Dave est parfois un brin mollasson (attention, je ne dis pas qu'il est naze hein, j'suis même tombée un peu in love, il faut le dire), les personnages secondaires sont toujours là pour redonner du rythme au film.
Jamais, JE DIS BIEN "JAMAIS", je n'avais aimé une interprétation de Nicolas Cage, qui est pour moi l'un des plus gros ringards hollywoodiens qu'on ait vu ces dernières années, eh bien il faut croire que le rôle d'un père complètement cinglé, en faux costume de Batman, lui va sur mesure (en plus il a enfin trouvé une utilité à sa coiffure et à sa moustache affligeantes)! Lui et sa fille, Hit Girl sont les personnages les plus drôles du film. Imaginez un père qui offre des couteaux de combat à sa fille pour son anniversaire et qui lui tire dessus pour qu'elle sente l'effet d'un gilet pare-balle et vous aurez la relation la plus déjantée qu'on ait vu entre un père et sa fille.
Mais le succès du film ne repose pas uniquement sur les personnages. La mise en scène et le jeu des couleurs, flashy au possible pour nous rappeler l'esthétique des comics, sont parfaitement maîtrisés. Les scènes de combat sont génialement orchestrée, particulièrement celle de la fusillade entre Hit Girl et les mafiosos (dans le noir complet s'il vous plait) où elle se sert d'un flash pour les aveugler (les meilleures scènes sont les siennes de toute façon, c'est devenu mon idole cette petite).
Et que dire de la bande originale? Mika, The Prodigy, The Dickies ET MEME du Ennio Morricone! Une fille de onze ans tire sur tout ce qui bouge et le fond sonore est "Bad reputation" à fond les manettes? Why not!
Aucun tabou, un humour trash et décalé qui ne laisse aucun répit, une esthétique colorée, pop à souhait et des personnages attachants et définitivement cinglés, que demander de plus? "Kick-Ass" est une réussite dans tous les points et la fin peut même laisser présager une suite (si le genre reste le même, JE DIS OUI, OUI ET TROIS FOIS OUI).
Mais chut, je vous laisse aller voir ce petit bijou par vous-même, je pars m'acheter le comic et une combinaison de plongée fluo pour lutter contre le crime.
lundi 26 avril 2010
New York, I love you
Vous avez vu "Paris, je t'aime"? (Je dis "vous", parce que je ne l'ai pas vu et que du coup je suis oppressée de vous en parler sans le connaitre. Ouais oppressée carrément) Ici, même concept, mais à New York. Plusieurs réalisateurs reconnus dont Yvan Attal et Fatih Akin, qui regroupent des courts-métrages ayant pour thème l'amour, dans une grande ville du monde. On parle de Shanghaï ou de Rio pour le prochain (quand une franchise rapporte de l'argent, pourquoi s'arrêter?).
Il est assez difficile d'en parler longuement, parce qu'il faudrait s'appuyer sur chaque court-métrage, sur le choix des acteurs et des lieux de tournage (New York = Uniquement Manhattan? J'étais pas au courant), ce qui serait beaucoup trop long, et particulièrement ennuyeux pour ceux qui ne l'ont pas vu. Je m'en tiendrai alors uniquement à un jugement global, pour éviter les détails inutiles.
Le film est inégal, certes, mais avec plusieurs réalisateurs et des histoires différentes, il est difficile de garder une certaine constance en les reliant. Les histoires sont pour le plus souvent drôles ou touchantes, on s'attache facilement aux différents personnages, même s'il est frustrant de ne pas savoir la suite, ce qu'il arrive après la rencontre, la soirée ou le mariage.
Il est encore plus facile de s'y intéresser lorsque le casting est composé des acteurs sexy du moment. Il y en a pour tout le monde: Bradley Cooper (huuuum), Hayden Christensen (VIN DE DIOU, avec un petit chapeau en plus) et Orlando Bloom (qui a enfin abandonné le look 12 ans pré-pubère) d'un côté, Rachel Bilson, Nathalie Portman et Blake Lively de l'autre (ON VOIT LEURS SEINS! ... Nan j'déconne).
C'est d'ailleurs le problème du film en globalité. Tout est un peu trop propre. Certes c'est beau l'amour, les acteurs sont beaux, ils se comportent bien, tout est bien qui finit bien, OUI MAIS voilà, la réalité de New York est-elle vraiment celle-là?
La photographie pourtant magnifique et les histoires plus touchantes et attendrissantes les unes que les autres sont à la fois une qualité et un défaut ici.
"New York I love you" reste cependant un bon film, où le spectateur s'amuse à reconnaitre les différents acteurs et réalisateurs, tout en se prenant au jeu des différents personnages et de leurs histoires.
Une parenthèse joliment orchestrée dans un monde empli de médiocrité cinématographique et de pessimisme (Ah comment j'parle trop bien.).
"Les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec" de Luc Besson
Il faut l'avouer, lorsqu'on fait des critiques de cinéma, un film de Luc Besson est une réjouissance. Non pas pour le côté artistique, l'originalité de la mise en scène et les dialogues savoureux, mais pour la médiocrité dont il fait preuve actuellement.
Alors oui, on peut toujours dire que les gens qui critiquent Besson sont des bobos parisiens contre le cinéma populaire, mais honnêtement, cinéma populaire ou pas, il faut quand même qu'il y ait quelque chose, une étincelle, un intérêt qu'aucun de ses films récents ne suscite (L'excuse "c'est un film pour enfants" n'est bien évidemment pas acceptée. FAUT PAS DECONNER HEIN. => T'as vu, t'as vu comment j'peux être impressionnante dans mes coups de gueule?).
Que dire alors des "Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec"? Pas grand chose, mis à part qu'elles ne sont absolument pas extraordinaires.
Adapté de l'héroïne de BD de Tardi, les rumeurs concernant le scénario et les acteurs étaient tout de même alléchantes. Le budget aussi. Même la bande-annonce d'ailleurs! Certes, c'est une bande-annonce type blockbuster hollywoodien, avec des trucs qui explosent, de la musique qui vous percent les tympans et toute l'action du film en deux minutes top chrono, MAIS il restait quand même des extraits quelques peu intéressants.
En fait, Besson aurait mieux fait de faire de son film une bande-annonce. Pas besoin d'un aussi gros budget, pas besoin de réel scénario, pas besoin d'effets spéciaux lamentables et pas besoin de faire jouer à ses acteurs un jeu forcé au possible.
En deux minutes trente, c'était fini, on en avait pour nos mirettes et on repartait content.
Car ici, l'idée de film est séduisante, la trame est toute trouvée, et pourtant, il n'y a AUCUN scénario. Les scènes s'enchainent comme si on les avait déjà découpées pour le dvd, on nous présente des personnages que l'on perd rapidement au cours de route, alors qu'ils mériteraient largement d'être développés. AH PARDON, serait-ce pour une possible suite? Histoire de gâcher toute la franchise, autant le faire jusqu'au bout!
Tiens, en parlant des personnages, on a du mal à faire plus cliché: le chasseur de fauve (au maquillage ridicule par ailleurs, POURQUOI O JEAN-PAUL ROUVE, POURQUOI), le policier qui a faim à longueur de journée, l'amoureux transi (sehr choupi d'ailleurs), le méchant aux dents pourries, tous les personnages portent une étiquette et n'ont aucune évolution de tout le film. Je sais bien que les enfants sont stupides, ils ont besoin qu'on leur mette des panneaux lumineux sur les personnages pour les reconnaitre, mais point trop n'en faut (Oui ça se dit). (Et ne soyez pas scandalisés par mes propos, c'est EVIDENT que c'est ce que le "réalisateur" s'est dit)
Adèle Blanc-Sec, quant à elle, (j'hésite à vraiment juger la performance de Louise Bourgoin pour le personnage, n'ayant jamais lu la BD,) mais il faut le dire, elle est exaspérante. Je sais bien que le personnage d'Adèle Blanc-Sec est pète-sec (haha), mais c'est tout de même pas la marchande de poisson du village! Si le caractère prétentieux et méprisant du personnage est sympathique au départ, on est vite lassé par le jeu forcé et les mimiques ridicules. Les seules scènes émouvantes sont celles avec sa jeune soeur dans le coma, qu'elle essaie de sauver par tous les moyens, y compris avec l'aide d'un physicien, qui, en s'entrainant à réveiller les morts, réveille un ptérodactyle, qui sémera la panique dans tout Paris.
Pendant ce temps, la belle Adèle (soyez réjouis les gars, vous verrez Louise Bourgoin nue dans son bain, wouhou!) se la joue Indiana Jones en Egypte pour récupérer la momie d'un médecin de Ramsés II pour la rescusciter et sauver sa soeur. Vous suivez toujours?
En voulant installer un rythme, Besson se perd dans les nombreuses possibilités qu'offrait la BD. Et cela se ressent encore plus dans le soin accordé dans les effets spéciaux. Pas une seule seconde on ne croit au ptérodactyle et aux momies. Tout est baclé, aucune esthétique, c'est moche, tout simplement. Rien à dire de plus.
Il reste alors certains décors de Paris qui sont véritablement magnifiques (Le Sacré Coeur entouré de champs et de moulins, un musée du Louvres bien évidemment sans pyramide...) et les costumes (si on enlève les maquillages immondes de nombreux acteurs).
"Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec" est un divertissement, qu'on ne peut pas qualifier de bon, ni de mauvais, il n'endort pas et peut susciter un petit intérêt, mais ce n'est toujours pas avec ce film que Besson remontera dans les estimes des critiques. Mais bon tant que les spectateurs suivent...
(Ah si, il aura réussi au moins une chose: me donner envie de lire la BD pour voir à quel point elle est mieux réussie que le film! Et c'est déjà pas si mal venant de lui!)
mercredi 14 avril 2010
Lazing on a sunny afternoon ♫
(Les gens qui ne connaissent pas la chanson du titre sont priés d'ajouter The Kinks à leur culture musicale, Thank you d'avance)
Eh bien les enfants, je prends quelques vacances, ce qui veut dire pas de critiques de films pendant environ 15 jours, mais tenez vous prêts parce qu'après ça n'arrêtera pas!
A l'affiche du très lourd, des blockbusters à foison, des comédies, des horror movies, et un Luc Besson à casser (du moins je l'espère), BREF, que du bon et donc un calendrier de sorties très chargé!
A très bientôt donc! =)
(Petit jeu: celui qui retrouve le film d'où est tiré la photo, je lui offre un SANDWISH! => Et c'est pas dur hein, y'a un big indice sur l'image)
Eh bien les enfants, je prends quelques vacances, ce qui veut dire pas de critiques de films pendant environ 15 jours, mais tenez vous prêts parce qu'après ça n'arrêtera pas!
A l'affiche du très lourd, des blockbusters à foison, des comédies, des horror movies, et un Luc Besson à casser (du moins je l'espère), BREF, que du bon et donc un calendrier de sorties très chargé!
A très bientôt donc! =)
(Petit jeu: celui qui retrouve le film d'où est tiré la photo, je lui offre un SANDWISH! => Et c'est pas dur hein, y'a un big indice sur l'image)
jeudi 8 avril 2010
Dread de Anthony DiBlasi
Eh bien les gens, ça fait un petit moment que j'ai pas posté (Ok, une semaine, mais ça me parait long)! Faut dire qu'entre les sorties ciné de la semaine dernière et de cette semaine, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent (non non, vous ne m'aurez pas avec "Le Choc des Titans" ou "Remember Me"), alors je dépéris en attendant la mi-avril où là par contre, y'a du lourd ("Kick Ass", "New York I love you", "Iron Man 2" et bien d'autres)!
Donc, désolée, mais en ce temps de disette, je me suis rabattue sur du cinéma de genre, glauque à souhait, mais assez divertissant et surprenant, il faut le dire.
Il y a environ 15 jours se déroulait le "After Dark HorrorFest", c'est un peu un festival de films d'horreur à l'américaine, produit par la maison "After Dark" (logique, vous me direz, vu le titre). Souvent, on a une belle brochette de navets mais cette année j'ai quand même réussi à en ressortir du bon, et "Dread" en fait partie.
Déjà, c'est un film sur l'étude de la peur, et ça, quand on est amateur de films d'horreur, ça appate.
"Quaid est obsédé par le sentiment de la peur depuis le jour où il a été témoin du meurtre de ses parents. Voulant nourrir son obsession, il fait équipe avec un étudiant en cinéma pour produire un documentaire sur l'origine de la peur chez l'être humain. Lui et son nouvel allié, Stephen (Jackson Rathbone, alias ARGH Jasper dans Twilight, mais en version BG, pas cachet d'aspirine), s'entretiennent avec plusieurs bénévoles lors d'entrevues destinées à apparaître dans le documentaire. Insatisfait des réponses obtenues et de la direction que prend le documentaire, Quaid décide de transporter son obsession pour le sentiment de peur au niveau supérieur. Il utilise donc les informations obtenues lors des entrevues contre les participants dans le but de les pousser à la limite de leurs phobies."
Autant vous le dire tout de suite, si vous voulez un gros truc de bourrin avec du sang qui gicle et des ados découpés à la chaîne, passez votre chemin. Ici, c'est produit par Clive Barker (qui avait déjà réussi à me passer l'envie de manger grâce au "Midnight Meat Train"), donc c'est du recherché, bref, c'est psychologique et c'est EFFRAYANT.
On a beau savoir dès le début que ça va virer au grand n'importe quoi, on espère jusqu'au bout que les personnages vont pas trop souffrir. Hélas, on en prend plein la tête (et eux aussi). C'est bien dégueu, glauque, immonde, (Ai-je besoin de plus d'adjectifs), je vous déconseille de le regarder avant de manger (Les bons conseils de Mamie Manon). Oui, parce que au bout de 45 minutes, c'était glauque mais pas dégueu, alors comme une bleue, j'ai commencé à avoir faim et là est arrivée une des scènes chocs du film (Abby, ma belle Abby,POURQUOIIIIIIIIII), puis une autre et encore une autre ET CIMER pour remanger de la viande après ça. (Pour remanger tout court d'ailleurs, étant donné que ça fait deux heures que le film est fini et que j'ai toujours une légère envie de vomir en pensant au mot "steak".)
Mais pourtant je veux pas vous faire fuir hein, j'vous jure, il vaut le coup ce film. Vraiment. (Ouais ça parait dur à croire là, mais SI.) L'ambiance est très sombre, et pourtant on ne peut pas s'empêcher d'être embarqué par l'histoire, puisqu'elle évoque un thème connu de tous: la peur. Les personnages, qui sont d'ailleurs très bien interprétés, fait rare pour un film de genre, sont très attachants, suite à leurs différentes confessions devant la caméra, et c'est justement là le piège. Comment rester indifférent face à leur sort? HEIN, COMMENT? (pardon, j'ai été fortement traumatisée, c'est point d'ma faute)
Bref, malgré tous les détails glauques que je viens de vous fournir, si vous avez l'occasion de voir ce film, si vous désirez un petit moment d'introspection sur la peur, si vous avez envie de mater Jackson Rathbone au naturel, si vous avez envie de dire "J'ai vu un film produit par Clive Barker (et qui est à la base une de ses nouvelles) et j'en suis fier", allez-y, pas d'appréhensions à avoir, c'est bien filmé, c'est intéressant et à mon avis, si un jour par miracle il y a une sortie en France, ça fera un ENOOORME débat.
Un film de genre réussi, ça mérite quand même le détour (SI.)
(Et en plus, il a été nommé dans la catégorie Meilleur film en direct to dvd au festival de Gérardmer 2011.)
Donc, désolée, mais en ce temps de disette, je me suis rabattue sur du cinéma de genre, glauque à souhait, mais assez divertissant et surprenant, il faut le dire.
Il y a environ 15 jours se déroulait le "After Dark HorrorFest", c'est un peu un festival de films d'horreur à l'américaine, produit par la maison "After Dark" (logique, vous me direz, vu le titre). Souvent, on a une belle brochette de navets mais cette année j'ai quand même réussi à en ressortir du bon, et "Dread" en fait partie.
Déjà, c'est un film sur l'étude de la peur, et ça, quand on est amateur de films d'horreur, ça appate.
"Quaid est obsédé par le sentiment de la peur depuis le jour où il a été témoin du meurtre de ses parents. Voulant nourrir son obsession, il fait équipe avec un étudiant en cinéma pour produire un documentaire sur l'origine de la peur chez l'être humain. Lui et son nouvel allié, Stephen (Jackson Rathbone, alias ARGH Jasper dans Twilight, mais en version BG, pas cachet d'aspirine), s'entretiennent avec plusieurs bénévoles lors d'entrevues destinées à apparaître dans le documentaire. Insatisfait des réponses obtenues et de la direction que prend le documentaire, Quaid décide de transporter son obsession pour le sentiment de peur au niveau supérieur. Il utilise donc les informations obtenues lors des entrevues contre les participants dans le but de les pousser à la limite de leurs phobies."
Autant vous le dire tout de suite, si vous voulez un gros truc de bourrin avec du sang qui gicle et des ados découpés à la chaîne, passez votre chemin. Ici, c'est produit par Clive Barker (qui avait déjà réussi à me passer l'envie de manger grâce au "Midnight Meat Train"), donc c'est du recherché, bref, c'est psychologique et c'est EFFRAYANT.
On a beau savoir dès le début que ça va virer au grand n'importe quoi, on espère jusqu'au bout que les personnages vont pas trop souffrir. Hélas, on en prend plein la tête (et eux aussi). C'est bien dégueu, glauque, immonde, (Ai-je besoin de plus d'adjectifs), je vous déconseille de le regarder avant de manger (Les bons conseils de Mamie Manon). Oui, parce que au bout de 45 minutes, c'était glauque mais pas dégueu, alors comme une bleue, j'ai commencé à avoir faim et là est arrivée une des scènes chocs du film (Abby, ma belle Abby,POURQUOIIIIIIIIII), puis une autre et encore une autre ET CIMER pour remanger de la viande après ça. (Pour remanger tout court d'ailleurs, étant donné que ça fait deux heures que le film est fini et que j'ai toujours une légère envie de vomir en pensant au mot "steak".)
Mais pourtant je veux pas vous faire fuir hein, j'vous jure, il vaut le coup ce film. Vraiment. (Ouais ça parait dur à croire là, mais SI.) L'ambiance est très sombre, et pourtant on ne peut pas s'empêcher d'être embarqué par l'histoire, puisqu'elle évoque un thème connu de tous: la peur. Les personnages, qui sont d'ailleurs très bien interprétés, fait rare pour un film de genre, sont très attachants, suite à leurs différentes confessions devant la caméra, et c'est justement là le piège. Comment rester indifférent face à leur sort? HEIN, COMMENT? (pardon, j'ai été fortement traumatisée, c'est point d'ma faute)
Bref, malgré tous les détails glauques que je viens de vous fournir, si vous avez l'occasion de voir ce film, si vous désirez un petit moment d'introspection sur la peur, si vous avez envie de mater Jackson Rathbone au naturel, si vous avez envie de dire "J'ai vu un film produit par Clive Barker (et qui est à la base une de ses nouvelles) et j'en suis fier", allez-y, pas d'appréhensions à avoir, c'est bien filmé, c'est intéressant et à mon avis, si un jour par miracle il y a une sortie en France, ça fera un ENOOORME débat.
Un film de genre réussi, ça mérite quand même le détour (SI.)
(Et en plus, il a été nommé dans la catégorie Meilleur film en direct to dvd au festival de Gérardmer 2011.)
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