dimanche 30 mai 2010

Prince of Persia: Les Sables du Temps de Mike Newell



Navet du jour, bonjour! C'est bientôt l'été et donc c'est le début des grosses productions lamentables en tout point de vue, ça tombe bien, ça donne de la matière aux critiques mais en même temps, il y a de quoi desespérer sévère.

Le mythe gâché cette semaine par les studios Hollywoodiens, c'est "Prince of Persia", alias LE jeu vidéo des années 90, celui qui rend fou tellement il est impossible à finir (en tout cas pour le premier, j'ai pas testé les autres.). Mais si, vous connaissez! Le sultan a été assassiné et le grand visir, Jaffar (tiens, ça me rappelle quelqu'un avec un seul F) détient la princesse prisonnière. Vous êtes le prince, le fiancé de la princesse (sans déc?) et vous avez une heure pour la sauver, sinon, elle mourra.
Un véritable casse-tête, décliné par la suite en plusieurs jeux vidéos, les derniers sur Xbox360 et autres PS3.

C'était à se demander pourquoi les studios Disney ne l'avait pas adapté avant! C'est pourtant l'idée géniale pour gagner un paquet de fric à coup sûr! Mais bien sûr, on ne peut pas confier ce projet gigantesque de plus de 150 millions de dollars à n'importe qui, alors c'est Mike Newell qui a été nommé réalisateur.

LOLILOL MEGATEUF les enfants, on met au poste un homme qui nous a pondu "Quatre mariages et un enterrement" et une adaptation très moyenne d'un Harry Potter, à savoir, "HP et la Coupe de Feu". La catastrophe était clairement annoncée, mais comme cela ne suffisait pas, on engage des acteurs beaux gosses, absolument pas crédibles, mais qui attireront le kéké moyen, et comme ils n'ont pas une seule goutte de sang arabe dans les veines, on leur colle des fausses moustaches et des turbans pour cacher le désastre.
Si la trilogie "Pirates des Caraïbes", également produite par Jerry Bruckheimer, était portée par l'inventivité du jeu de Johnny Depp, Jake Gyllenhaal, qui joue ici le rôle du héros bellatre, n'apporte strictement rien au film, avec son charisme aussi fort que celui d'une huitre. Quant à Gemma Arterton, heureusement qu'elle porte des tenues transparentes et moulantes pour la gente masculine, parce que sinon dans le rôle chieuse-potiche, elle est au premier plan (Tiens, ça me rappelle Maggie Grace, Shannon dans Lost). Alfred Molina est bien le seul à être au-dessus du lot, mais ses trois blagues du film ne suffisent pas à remonter le niveau général.

Un scénario creux comme on en fait peu qui tient en une ligne (il faut retourner en arrière dans le temps grâce à une dague pour laver son honneur), une réalisation au-delà du ridicule, où chaque moment plat (et il y en a beaucoup) est remplacé par des batailles complétement injustifiées et mal filmées, pour la plupart en plan large, pour ne pas montrer que cette grande saucisse de Gyllenhaal ne fait pas lui-même ses cascades, le film est chiant comme la pluie, et même quand on perd certains personnages en cours de route, on s'en fiche royalement tellement on est pressé que ça se termine!

Que dire de plus, mis à part, de ne pas aller voir ce navet, sinon ça encouragera les studios à se foutre encore plus de notre gueule! Mais vu les résultats du Box Office, on est plutôt mal barré!

De toute façon, le pire est encore à venir... On parle de deux suites... A moins que ce soit annulé suite à un grain de sable dans l'engrenage (mouarf mouarf, elle était facile).

vendredi 14 mai 2010

Les Griffes de la Nuit de Samuel Bayer




SORTEZ LES TAMBOURS LES ENFANTS, j'ai une annonce à vous faire: LE NOUVEAU MASSACRE DE FILM DE GENRE SIGNE MICHAEL BAY EST SORTI.

Bon ok, je l'ai pas encore vu, j'avoue, j'attends d'avoir le temps d'aller au ciné pour ça (sûrement demain) mais je tenais à vous prévenir pour que vous soyez prêts. Oui, car ça ne lui suffisait pas au petit Michael d'avoir massacré "Massacre à la tronçonneuse" (HAHA BLAGUE) ou "Vendredi 13", il fallait encore plus gâcher une franchise! Il a choisi Freddy, et ça me désole parce que je pense que dans tous les boogeymen que j'ai rencontré dans ma vie (on prend un café tous ensemble le dimanche après-midi en fait), c'est mon préféré, mon chouchou si vous voulez.

Freddy, il a une histoire pas comme les autres (et pas du tout celle d'un pauvre jardinier pédophile comme dans le remake): sa mère était soeur dans un asile psychiatrique et a un jour été enfermée dans une salle par erreur = elle s'est faite violée par tous les malades présents, est tombée enceinte et est morte en couches (CHOUETTE DEPART DANS LA VIE). Le petit Freddy est par la suite rejeté par ses camarades de classe, son père adoptif le bat, du coup, il y va pas par quatre chemins et en fait sa première victime. Par la suite, il devient à peu près normal, je dis bien à peu près: il se marie, a une jolie fille, mais l'une de ses occupations favorites est de tuer des enfants dans une chaufferie abandonnée (on fait ce qu'on peut pour s'amuser hein). Un jour, sa femme le découvre, il l'étrangle devant leur fille (pourquoi pas) et se fait choper. Sauf que un problème avec les papiers du jugement le fait libérer, le bougre rentre chez lui où les parents de la ville l'attendent. Ils le balancent dans la chaufferie à laquelle ils mettent le feu. Hélas, l'ami trouve le moyen de revenir dans les rêves des enfants de ceux qui l'ont défiguré pour les faire souffrir à leur tour.

Bon j'avoue, comme ça, c'est pas la super marrade mais l'Homme est ultra ironique et même si dans le premier (1984) il m'a un peu faite flipper (en plus, il bute Johnny Depp quoi), toutes les suites démontrent que le personnage est super fun (n'appelez pas la police, je vous explique). Il est ultra ironique et blasé, et puis il faut le dire, il a des façons de tuer super originales qui font qu'en fait, on regarde le film juste pour savoir comment il va finir par achever les pauvres "teenagers" et les phrases cultes qui fusent. Perso, ma "mort préférée" c'est la fille qui rêve de passer à la télé et qui finit la tête encastrée dans sa propre télévision bien pourrave (un truc qui pourrait m'arriver, tiens)(j'suis un peu conne alors j'arrive pas à poster les liens dans mes articles mais vous pouvez retrouver ce moment dans l'article de Mandy Reeks sur son blog "Blood, Guts and Bones", dans ma liste de blogs).

Bref, Freddy utilise souvent les phobies des gens pour les tuer mais les vieux effets spéciaux et ses gags le rendent fun alors moi je le défends de toute mon âme, parce qu'après tout, faut choisir, c'est soit on a des tueurs qui me donnent envie de me cacher sous ma couette comme Michael Myers, qui adore jaillir des placards quand on s'y attend pas avec un masque blanc sur la face, soit on a des ptits rigolos comme Freddy qui donnent envie d'être leur copain un peu (PARCE QUE FAUT QUI ME SOIGNE).

Mais d'après la bande-annonce du remake, on peut s'attendre au pire, genre "on fait sursauter les gens parce que c'est marrant" et "on fait le remake de "La Cité de la peur" avec des griffes qui frottent sur les tuyaux, hihi, on va se faire plein de fric, Michael, tu es un génie!".

En résumé: attendons-nous au pire...

(Oui cet article est long, il blablate mais c'est quand même de Freddy dont on parle là, j'déconne pas avec ce sujet-là, il me tient à coeur) (3615cinglée)


Bon j'ai enfin vu le film (c'est pas trop tôt pourra-t-on dire) et ma foi ce qu'on peut en dire, c'est euh... Pas grand chose. Les personnages luttent pour ne pas s'endormir? Ah ben nous aussi, ça tombe bien, on est dans la même galère. Le film est lent, les "sursauts" prévisibles, on se fait avoir une fois, voir deux, mais après faut pas déconner, les acteurs sont assez lamentables, même si c'est assez appréciable de voir le Emmet de Twilight se faire tuer par Freddy (qu'on devrait rajouter à la saga, ça mettrait de l'action)ou Katie Cassidy version blonde, qui malgré tous les films d'horreur où elle a joué, arrive encore à ne pas être crédible. Quant à Jackie Earle Haley, qui remplace le légendaire Robert Englund, il n'est pas ultra mauvais, mais avec sa pâte à crêpes collée sur la face, il est tout de suite moins effrayant.
Le scénario est risible et puis tout à coup, à quinze minutes de la fin, O MIRACLE, on trouve enfin ce qu'on était allé chercher: un peu d'histoire et d'action, un climat assez dérangeant, même très glauque, la Nancy qui se réveille (haha, blague facile, je le concède) et qui accepte la fight avec Sieur Freddy, qui d'ailleurs nous sort une ou deux répliques qui peuvent rester dans les mémoires et ça, ça m'a fait plaiz, merci m'sieurs-dames, on peut fermer la boutique.
Ah si, la toute fin, prévisible à 10km, mais là, j'ai adoré, c'est bien la seule micro-seconde (?) du film où j'me suis bien marrée, DONC je ne peux pas que cracher sur le remake à cause de ce moment (Oui, je ne suis pas si difficile que ça à contenter en fin de compte et j'avoue aussi avoir eu un petit intérêt pour Kyle Gallner, Quentin dans le film, le copain d'la vieille Nancy, mais cela n'est pas très pertinent. En plus il a un gros double menton alors que le reste de son corps est bien proportionné, si quelqu'un pouvait analyser le phénomène, ce serait cool.)

Loin de la réussite d' "Halloween" remaké (?) par Rob Zombie, "Les Griffes de la Nuit" reste quand même supérieur à certaines bousasses intergalactiques faites ces dernières années comme "Le Beau-Père" ou "Prom Night" (alors celui-là a la palme) grâce à son final un tant soit peu intéressant.
Hélas, ce sursaut se produit beaucoup trop tard, et au moment où l'action commence, tout le monde est déjà endormi devant son écran...
Le comble pour un film dont l'un des thèmes principaux est l'insomnie!

lundi 3 mai 2010

Iron Man 2 de Jon Favreau


(AFFICHE MOCHE, affiche moche, QUI VEUT UNE AFFICHE MOCHE?)


Cet Iron Man 2 nous permet de conclure la chose suivante: n'est pas Sam Raimi qui veut. Sam Raimi, pour ceux du rang du fond qui ne suivent pas l'actualité super-héros cinématographique, c'est le réalisateur de films qui m'ont donné envie de m'enfermer dans une chambre blindée recouverte de posters de Minnie pour évacuer la peur comme "Jusqu'en Enfer" et surtout la trilogie "Evil Dead" MAIS QUI a aussi suscité l'étonnement général lorsqu'il a réalisé la trilogie des Spiderman. "Spiderman 2", a été l'exemple type de la suite meilleure que le premier volet, fait très rare au cinéma ET ENCORE PLUS lorsqu'on s'attaque aux super-héros.

Eh ben "Iron Man 2", ça se voulait du même accabit (d'où sort cette expression? Même moi je ne le sais pas). On nous promettait de l'action badass, de l'amourette, du Robert Downey Jr torse nu ET drôle et du Scarlett Johansson en combi de cuir moulante, avec un poil de psychologie et un respect de l'oeuvre originale.

Miam Miam Miam j'avais envie de dire. "Iron Man", c'est un peu mon guilty pleasure. C'est un énorme blockbuster américain, c'est bourré de fric et d'effets spéciaux mais je sais pas pourquoi, j'adore quand même (bon, ok, Robert Downey Jr y est sûrement pour quelque chose) et j'étais fort jouasse à l'idée d'aller voir le second volet.

Que dire si ce n'est une petite (Grande?) déception.

La plus grande erreur à ne pas reproduire était l'absence de réel scénario. Dans le premier, on assistait à la naissance du mythe, c'était funky mais on avait quand même le droit d'attendre enfin des gros combats dans le deuxième, combats psychologiques ET physiques.
La catégorie psychologique pour la maladie qui touche Tony (ROB, MARRY ME)et son refus de donner au gouvernement des Etats-Unis les secrets de son armure, et la catégorie physique pour son nouvel adversaire, Whiplash (Mickey Rourke). Toujours épaulé par la fidèle Pepper Pots (Gwyneth Paltrow), Stark se trouvera de nouveaux alliés avec Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Natasha Romanoff (Scarlett Johansson).

Cependant on peut toujours autant reprocher à Favreau son manque de rigueur au niveau du scénario. Les différentes intrigues sont toujours aussi simplistes et si le premier volet masquait ce point faible par des scènes d'action mémorables et un Robert Downey Jr au sommet de sa forme, le deuxième volet pèche dans cette dynamique. Le film est très long à démarrer, même peut-être trop. Au bout de vingt minutes, on se dit que ce n'est que le début, que l'action doit se mettre en place. Une petite scène de course automobile, deux voitures explosées et? Et rien.
S'ensuit une loooongue introspection du héros, qui va peut-être mourir, oulala, ma foi c'est inquiétant, qui se saoule pour oublier, et qui finit par se battre avec son copain dans deux armures High-Tech.

Bon, quand est-ce que le film commence?

Heureusement pour Favreau (et pour nous d'ailleurs), justement, le film commence après ça. Il aura quand même fallu une heure avant l'action, la vraie, et un Stark en grande forme.
Si je devais baser ma critique sur cette deuxième partie, je dirais que l'on retrouve tout ce qui faisait le succès du premier film: des scènes de combat bourrées d'effets spéciaux même si elles sont plus rares que dans le précédent, de l'humour, un Robert Downey Jr qui cabotine à nouveau dans ses petits débardeurs moulants (qui me donnent envie d'arracher mes vêtements dès que je les aperçois) et tout est bien qui finit bien.
Mais hélas, cette première partie, je dis non. NOOOOOOOOOON.

Je le répète, n'est pas Sam Raimi qui veut. Favreau peut nous livrer une adaptation parfaite, à la fois pleine d'action et d'humour, mais si son idée d'introspection du héros était bonne, on ne retrouve pas le talent impliqué dans "Spiderman 2" et le rythme s'en ressent énormément durant la première heure de film.

"Iron Man 2" est donc un bon divertissement, on a déjà vu bien pire (Tadaaa: "Les 4 Fantastiques") et mérite quand même le déplacement pour sa deuxième partie, pour ses clins d'oeil répétés au monde des comics, ainsi que pour l'interprétation de Robert Downey Jr, spécialiste des rôles narcissiques et décadents, et pour les quelques cascades de Scarlett Johansson (dont beaucoup ont été coupées au montage, ce qui est bien dommage, étant donné que la donzelle les a effectuées elle-même).

En espérant que Favreau saura renouveler son genre et son action dans le troisième volet (car troisième volet il y aura).