dimanche 8 août 2010

Marble Hornets d'un groupe d'Américains, étudiants en cinéma et fauchés.

Comme je suis vraiment avare en critiques cette été, que je ne pourrais pas me rattraper avant la mi-septembre, et que cette "chose" m'a traumatisée au point de ne pas vouloir sortir de ma chambre la nuit sans être accompagnée et d'avoir toujours mon portable à portée de main pour éclairer les moindres recoins, j'ai décidé de vous en parler, même si c'est une websérie.

"Marble Hornets" raconte l'histoire d'un étudiant en cinéma, Jay, qui s'inquiète pour l'un de ses amis, Alex. Celui-ci, qui est en train de tourner un film pour les cours, intitulé "Marble Hornets", devient de plus en plus étrange: il est de plus en plus agressif et il est visible qu'il n'a pas eu une bonne nuit de sommeil depuis bien longtemps. Après quelques temps et malgré tout ce qu'il a engagé dans ce film, il abandonne le tournage. Lorsque Jay reprend contact avec lui et lui demande pourquoi il a arrêté sa production, il lui répond de brûler les cassettes du tournage. Finalement, Jay réussit à le convaincre de les lui donner et de ne les regarder que quand il sera loin. Quelques jours après, Alex disparait et Jay se décide à enquêter.

Jusqu'ici tout va bien.

Pourtant après avoir visionné quelques cassettes, il se rend compte qu'un "homme", grand, filiforme, en costume noir et au visage blanc, jamais visible de face, suivait son ami partout où il allait.


(Hello my friend, come and join us! Tu m'as l'air tellement sympathoche, ça te dit une bière?)

Ce charmant personnage n'est autre que la représentation de Slenderman, un homme dont on ne voit jamais le visage, présentant les même caractéristiques qui ont été décrites plus haut (vous ne pensez quand même pas que je vais le répéter après le choc psychologique que j'ai subi?). Il a été créé de toutes pièces par le forum "Something Awful" et à la base, lorsqu'on le voyait sur une photo près d'un jeune enfant, cela voulait dire que le bambin allait disparaitre sous peu. Engageant, non?


("Voici venu le temps, des rires et des chaaaants, dans l'île aux enfants, c'est tous les jours le printemps! ♫" => En plus, l'homme peut agrandir ses bras à volonté, si c'est pas classieux, qu'est-ce que c'est?)

Pour ce qui est de la suite de "Marble Hornets", je me refuse de la dire, même sous la torture. Il est hors de question que j'épargne la frousse que j'ai ressenti à ceux qui seraient intrigués. J'ai mis deux jours à tout regarder, j'ai hurlé un bon nombre de fois, et maintenant j'ai peur de ce que je pourrais trouver dans ma chambre la nuit en me réveillant, en gros, je suis réduite à l'état de larve terrorisée. (Combien de fois pourrais-je le dire: JE HAIS LES GENS QUI PORTENT DES MASQUES.)

Ce document fiction est filmé à la "Blair Witch" (mais il fait peur, contrairement à l'original), la méthode vieille comme le monde du "il fait noir, je vais faire un tour dans les bois, oh, une petite lumière, je filme, AH MON DIEU QUELQUE CHOSE APPARAIT" est donc toujours autant efficace.
Pourtant, le traitement en est complétement différent: impossible de savoir ce qui va apparaitre, ce qu'il va se passer, car le plus souvent, les scènes se passent dans un silence le plus total, l'ambiance angoissante est donc très très bien réalisée.

Disponible sur Youtube en 26 vidéos allant de 30 secondes jusque 8 minutes (Des compléments sont aussi présents sur le twitter de la série), "Marble Hornets" aura été ma surprise horrorifique (?) de l'été. Ce qu'il y a de bons avec les étudiants en cinéma, c'est qu'ils sont fauchés (et ne s'appellent pas Michael Bay), ce qui décuple leur imagination, c'est justement ce côté cheap qui séduit et terrorise à la fois.

Bon, je vous laisse éteindre toutes les lumières, fermer vos volets et regarder cette petite réussite.
Quant à moi, je vais me mettre en position foetale, et pleurer ma mère... Mais avec toutes les lumières allumées.

jeudi 5 août 2010

Twilight 3: Hésitation de David Slade


(Et en cadeau, une magnifique affiche avec le nez difforme de Jacob, l'expression monofaciale de Bella et le visage constipé d'Edward! Quelle chance tu as, jeune Padawan!)


Dans le genre blockbuster de cet été, il y a eu la perfection ("Inception") et maintenant, il y a la médiocrité. On ne peut pas tout avoir. Je sais, vous me direz "Mais pourquoi tu l'as regardé si c'est juste pour critiquer!", euh ben, justement pourquoi se priver de critiquer quand on en a l'occasion?

Un dimanche après-midi d'été sous la pluie, vous attendez le grand amour (Avec un grand V) et vous vous sentez un peu fleur bleue? Twilight 3 est fait pour vous!
(Note: Cette solution marche aussi si vous êtes en plein jour de repos, que vous avez envie de glander, collée à votre lit telle une moule à son rocher, et passer le temps comme vous pouvez.)

Des morts suspectes ont lieu à Seattle. (Pause pour faire monter le suspense)
Après qu'Edward le gentil ait dégommé le méchant James, la copine de James, Victoria, cherche à le venger en montant une armée pour déchiqueter Bella. (Mais pourquoi est-elle aussi méchante? PARCE QUEEEEEEE) Du coup, les loups garou et les vampires doivent s'allier, parce qu'ils préfèrent tous crever pour une pauvre fille, au lieu de la sacrifier et de sauver leur peau. Mais c'est dur, parce qu'ils ne s'aiment pas à la base. Dieu, que le monde est cruel parfois.
Mais ne pensez pas que Bella est inutile. Pendant ce temps, elle doit prendre la décision la plus importante de sa vie: la vampire blanc comme un cachet d'aspirine, qui est plus coincé que ma tante Ida en 1930 ou le loup garou au nez retouché, qui passe sa vie torse nu? Dieu, que le monde est cruel parfois.


Comme il était difficile faire pire que Twilight 2 niveau niaiserie, on a confié la réalisation à David Slade. L'homme a quand même réalisé "30 jours de nuit" et "Hard Candy". Si vous ça ne vous fait pas pleurer de desespoir en pensant à sa carrière gâchée en un seul film, vous êtes insensibles.
Si on pensait qu'il allait relever le niveau de cette saga devenue piège à midinettes avec un combat des plus sanglants, c'est rapé.

Une première partie chiante comme la pluie, où l'on doit se farcir les dialogues poético-romantiques (? Twilight m'inspire, je dois trouver une corde rapidement) entre Bella et Edward, "tu veux te marier? -Oh non, je ne peux pas, je suis trop jeune! Mais peut-être que si tu me déshabilles un peu, je changerai d'avis... -Mais tu ne peux pas ouvrir le premier bouton de ta chemise, ce n'est pas bien avant le mariage."
OOOOOOOOOH C'EST MIGNIIIIIIIIIIIIIOOOOOON! (Gad, si un jour tu me lis...) Mais bon, comme Edward est un homme bien maintenant, il ne peut plus se balader le torse à l'air. Heureusement que Jacob est là! Hihi!

Si l'on est agacé par ces miévreries, à aucun moment on ne peut imaginer ce que ressentent les 3 personnages principaux. Comment se mettre dans la peau des personnages lorsque les acteurs qui les interprétent ont tellement de maquillage sur la face qu'ils ne ressemblent plus à rien? De toute façon, l'interprétation est tellement minable qu'il n'y a plus aucun espoir. Pas d'alchimie entre les deux Amoureux, niet, nada.
Et n'espérez pas un quelconque intérêt lorsque Bella "hésite" entre les deux bellatres. L'ambiguité du livre est totalement levée. Elle a beau rouler un patin à Jacob en petite chemise dans la neige, on sait bien que c'est juste pour faire fantasmer les 12-14 ans, et qu'elle finira avec le coincé.
Pas de combat, pas de sang. Pour reprendre le commentaire d'une amie, ce sont des poupées de porcelaine qui se battent.
Aucune goutte de sang ne tombera tant qu'une ado regardera. Pas de bol pour nous, donc.

Pourtant, lors de la deuxième partie, on sent qu'il pourrait y avoir quelque chose. Un enjeu, un minimum de suspense. Mais non. Il n'y a rien. Il y a un moment où les montagnes de Forks ne suffisent plus pour qu'on se rattache à quelque chose dans le film. On nous raconte les passés de Jasper et Rosalie? 30 secondes et basta, alors qu'ils sont détaillés dans le livre. Mais pourquoi perdre du temps avec les personnages secondaires lorsque le public veut de l'amour entre les 3 niais?
Ce sont pourtant ces personnages secondaires qui insufflent du rythme au récit. L'entrainement au combat, les flashbacks, l'alchimie entre Jackson Rathbone (GAH) et Ashley Greene tellement supérieure à celle entre Kristen Stewart et Robert Pattinson, tout est mis au second plan. Et c'est bien dommage, parce que l'histoire des Cullen est laaaaargement plus intéressante que les problèmes sentimentaux de Bella.

Quant à la bande originale, qui était pourtant le seul point positif que je trouvais aux deux premiers films (la scène de Baseball soutenue par "Supermassive Black Hole" était particulièrement réussie dans le premier volet), est inutile dans celui-là.
On s'ennuie. C'est tout. Et les quelques moments d'intérêts fournis par Charlie et les autres Cullen sont beaucoup trop rares pour donner un souffle au film.

Pourtant, ce volet est quand même supérieur au deuxième. Le deuxième suscitait un énervement hors du commun, le troisième suscite l'ennui. On avance, on avance.

Mais en sachant que le quatrième livre sera divisé en deux films, ET EN PLUS, sera projeté en 3D, on est pas sortis du sable. C'est moi qui vous le dis.