samedi 23 octobre 2010

L'Homme qui voulait vivre sa vie d'Eric Lartigau

Romain Duris et le film sont sur un bateau...


Guillaume Canet + Romain Duris = Coeur qui fait Boum Boum Pow (ouech, comme dans les Black Eyes Peas).
Les avants-premières du Gaumont de Rennes gâtent vraiment les filles en ce début d'année (et cela ne va pas s'arrêter là puisque le prochain à venir visiter notre chère ville sera Gilles Lellouche). Le directeur du cinéma nous répéte que c'est la première année qu'il y a autant de places de vendues. Tu m'étonnes, c'est sûr que si c'était des acteurs venus du fin fond de l'Ouzbekistan, on serait déjà moins nombreux.


Adapté d'un roman de Douglas Kennedy, "L'Homme qui voulait vivre sa vie" raconte l'histoire de Paul Exben, brillant avocat, à qui tout réussit. Il a deux beaux garçons (même si l'un des deux ressemble à une fillette avec ses cheveux longs), une belle maison, une belle voiture, sa vie semble être parfaite. Jusqu'au jour où sa femme décide de le quitter. En cherchant les causes de cette séparation, il va bouleverser sa vie. Pour ne pas assumer les conséquences de ses actes, il va fuir à l'étranger pour tout recommencer.

Le résumé et la bande-annonce donnent le point de départ d'un thriller alléchant ou d'un drame émouvant.
Histoire philosophique qui fait réflechir au sens de notre vie?
Difficile en tout cas de cataloguer le film. Car si la première heure nous explique les causes du drame qui a bouleversé l'existence du personnage principal, la suite est beaucoup plus confuse, pour nous lacher complétement dans le dernier quart d'heure.
Le rythme est lent, mais l'on se dit que c'est pour nous endormir, que quelque chose va arriver. On tremble pour Paul. Arrivera-t-il à s'enfuir? A se cacher de la police? Va-t-il retrouver ses enfants, sa femme? Bon, allez il va bien se passer quelque chose, merde! C'est bien joli de prendre des photos, mais un peu d'action ne fait jamais de mal! Eh bien, non.
C'est un peu comme si vous n'aviez pas mangé depuis 3 jours, on vous met un plat de pâtes fumantes sous le nez, et au moment où vous allez plonger votre fourchette dedans, et ben, paf, on vous l'enlève. (Dédicace ma Cousine de Marseille à l'origine de cette métaphore)

La fin tombe comme un cheveu sur la soupe. Y'avait plus de pellicules et il restait trop à filmer alors on bacle tout en 10 minutes?
Eh bien je ne sais pas pour vous, mais moi je kiffe moyen-bof. Et j'ai pas été la seule, personne n'avait vu venir la fin dans la salle.

Pourtant Romain Duris est excellent (comme toujours) en homme brisé, obligé de reconstituer sa vie comme il le peut, bouleversé par le geste qu'il a commis. Niel Arestrup, Branka Katic sont bons, on croit à leurs personnages.
Marina Foïs, ... Euh non, je l'adore, mais quoiqu'elle fasse, je verrai toujours Sophie Pétoncule à la place du personnage qu'elle doit jouer. C'est comme Marion Cotillard. Une fois qu'on a vu "La Môme", on est persuadé de voir du Edith Piaf à tout bout de champs, mais sans les "MARCEEEEL MARCEEEEL".

Les personnages sont bons, les paysages magnifiques, l'histoire est bonne, mais alors qu'est-ce qui cloche? La fin, on en revient toujours là.
Est-ce que c'est pour donner au spectateur l'envie de lire le livre? Si c'est l'explication à cette fin bancale et baclée, alors c'est réussi. Il me tarde de vérifier si elle est semblable à celle du livre (oui, je ne l'ai pas lu, je suis vilaine).

Après "Mais Qui a tué Pamela Rose?" et "Un ticket pour l'espace", le virage à 180 degrés d'Eric Lartigau est réussi. Les choix de réalisation sont impeccables, mais il manque quelque chose. Le petit truc qui nous fait réfléchir sur notre propre expérience en sortant de la salle.

A vous de vous faire votre propre opinion pour m'aider à comprendre la fin. Peut-être qu'à plusieurs, ce sera plus facile. Ou pas.

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