mardi 16 novembre 2010

Date Limite de Todd Phillips




Avant de commencer, je dois vous avouer quelque chose qui risque d'entacher le peu d'objectivité de cette critique: je suis complétement dingue de Robert Downey Jr et même s'il a l'âge d'être mon père, j'ai envie d'arracher mes fringues quand il apparait à l'écran. Et je suis dingue de Zach Galifianakis (ou l'homme qui avait un nom que peu de personnes retiennent) et de Todd Phillips depuis "The Hangover" ("Very Bad Trip" pour ceux qui supportent les nom français bidons). Limite je le regarde tous les week-ends si je peux, c'est dire. Bref, voilà, vous êtes prévenus, libre à vous de me retrouver et de me mettre au bûcher si vous vous sentez piégés.


Une chose est sûre, après "Very Bad Trip", et avec un casting aussi génial, Todd Phillips était attendu au tournant. "Date Limite" allait-il être aussi drôle, subversif et décapant? L'ami avait une grosse pression sur les épaules.


"Date Limite" nous raconte donc l'histoire de Peter Highman (Robert Downey Jr), bientôt père de famille, qui a cinq jours pour rentrer chez lui à Los Angeles et assister à l'accouchement de sa femme. Hélas, en prenant l'avion, Peter fait la connaissance d'Ethan Tremblay (Zach Galifianakis), un acteur raté en quête du rôle qui le rendra célèbre. Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu et les deux hommes vont se retrouver compagnons de route pour un road-trip complétement déjanté.


Todd Phillips ne respecte rien, pas même les chiens.
Voilà le plus important à retenir de l'histoire.

Si le film n'arrive jamais à la hauteur de l'excellent "Very Bad Trip", "Date Limite" nous entraine dans un rythme effréné de gags, servis par un duo d'acteurs complices et parfaitement dans le ton. Robert Downey Jr, en ambitieux coincé et colérique, face à Galifianakis en emmerdeur attachant, le mélange est réussi pour nous faire passer un bon moment.

Les gags, parfois trop attendus, parfois trop bourrins, marchent pourtant à merveille et l'on rit du début à la fin, sans temps mort.
Il est toujours assez impressionnant de comparer les comédies françaises et celles américaines. Certes, le budget est différent, pourtant le concept est ici le même que celui du "Diner de Cons" ou de "L'Emmerdeur". Phillips arrive cependant à renouveler ses personnages, les plaçant dans des situations comiques tellement elles sont inextricables (la course poursuite sur l'autoroute avec les Mexicains en est un bon exemple).

Servi par une bande originale toujours aussi excellente, et des paysages magnifiques, puisque l'une des scènes principales se déroule au Grand Canyon, "Date Limite" surprend moins que son prédecesseur, par son côté moins transgressif et ses gags éculés, mais reste toujours aussi agréable à regarder notamment lors des moments complétement absurdes, où les deux personnages principaux essaient, sans succès, de se comprendre mutuellement. Moments où le talent de Robert Downey Jr et Galifianakis déploit toute sa force (Exemple:"Pourquoi les cendres de ton père sont-elles dans une boite à café?" "Parce qu'il est mort, Peter."). Ces dialogues à sens unique sont certainement les moments les plus drôles du film.

On ne s'ennuie pas un seul instant, on se marre bien, on trouve encore une fois un nombre hallucinant de phrases cultes, "Date Limite" est bien LA comédie de fin d'année. Pourtant, en la voyant, on ne peut pas s'empêcher de penser que Phillips a trouvé ici une transition, un moyen de faire patienter les spectateurs pour un "Very Bad Trip 2" énorme.

Le film sera-t-il à la hauteur de nos attentes? Réponse le 8 juin 2011.

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