dimanche 28 novembre 2010

Raiponce de Byron Howard et Nathan Greno



Si ces derniers temps la mode est aux dessins animés miteux (excepté Pixar bien sûr), avec des blagues plus lourdes les unes que les autres, et un graphisme plutôt banal, il faut se dire que rien n'est perdu et la preuve, le nouveau film d'animation des Studios Disney est une petite merveille. Ce sont les autres studios, Dreamworks en tête, qui vont s'en mordre les doigts! Ils vont enfin s'apercevoir du boulot qu'ils ont à accomplir pour atteindre une telle perfection.

Et pourtant, "Raiponce" revient de loin. En projet depuis bien longtemps, il a été remanié un nombre incalculable de fois et n'avait plus beaucoup d'espoir de sortie. Mais c'était sans compter le talent de Glenn Keane, Byron Howard et Nathan Greno, qui ont réussi à adapter un nouveau conte de Grimm, avec tout le talent qu'on leur connait.

Les bandes-annonces françaises et américaines, plutôt décevantes, laissaient entrevoir un humour à la Dreamworks, assez limite et une histoire inintéressante. Si vous n'avez pas été séduits, je vous conseille la version japonaise. Je suis persuadée qu'après ça, votre jugement aura changé et que vous aurez envie de le voir.


Flynn Rider est le criminel le plus recherché du pays. Un jour, en voulant échapper à la garde royale, il se réfugie en haut d'une tour. Ce qu'il y découvrira changera sa vie pour toujours: une jeune fille, aux cheveux magiques longs de vingt mètres, et qui ne rêve que d'une chose, s'échapper de la tour dont elle est prisonnière pour découvrir le monde. Elle passe alors un marché avec Flynn: il l'amène à la "Fête des Lumières" et elle lui rend son butin. Les voilà partis dans une farandole d'aventures, plus ébouriffantes les unes que les autres.


Avec "Raiponce", leur cinquantième long-métrage, les Studios Disney confirment ce qu'ils avaient débuté avec "La Princesse et la Grenouille": c'est une nouvelle ère pour leurs créations, et si elles sont toutes aussi brillantes, la magie Disney n'a pas fini d'éblouir les yeux des enfants, qu'ils soient petits ou grands. L'animation parfaitement maitrisée nous rend les personnages plus attachants que jamais.

Les personnages principaux et la nouvelle arme de destruction massive: la poêle à frire.


Raiponce est magnifique, l'animation de ses cheveux, la plus grande difficulté du film, est plus que réussie. Portée par la voix mutine de Maeva Meline, qui fait partie de la troupe de Mozart Opéra Rock (si un jour on m'avait dit que je citerais "Mozart Opéra Rock" sur ce blog, je me serais bien marrée), elle est, comme Tiana auparavant, une jeune fille de 18 ans moderne, enjouée, pleine de vie, espiègle mais pas naïve pour autant.
Mais tout classique Disney réclame un "prince" pour la jolie princesse et là aussi, l'évolution du personnage est remarquable. S'il ne fait nulle doute que toutes les petites filles qui sortiront de la salle rêveront de Raiponce et de sa chevelure, cette fois-ci, les scénaristes ont compris qu'il fallait aussi insérer un personnage masculin marquant à ses côtés. Le pari est complétement réussi, puisque Flynn Rider est le plus marquant des princes depuis des années, peut-être parce qu'il n'est pas un réel prince à la base. Son personnage est lui aussi parfaitement drôle et irrésistible, particulièrement lorsqu'il essaie d'impressionner Raiponce pour qu'elle le relache. La version française est une fois de plus remarquable puisque c'est Romain Duris qui fait la voix du jeune homme, et bon, on va pas se mentir hein, la voix de Romain Duris, tout le monde sait à quel point elle est charmeuse et sexy... (SI)
Le duo est quant à lui parfait, et l'on peut être sûrs que Raiponce et Flynn Rider vont finir au panthéon des couples Disney mythiques.

Accompagnés par un caméléon, Pascal, plus mignon tu meurs et un cheval, Maximus, plus fort que tous les chiens policiers qui existent sur cette planète, qui feront rire le public à chacune de leurs apparitions, une Mère Gothel (la femme qui retient Raiponce prisonnière, interprétée par Isabelle Adjani) hypocrite et mielleuse à souhait et une bande de vikings complétement allumés, les aventures de Raiponce vont vous scotcher, vous faire rire sans jamais tomber dans la lourdeur, en jouant avec vos émotions jusqu'à un final émouvant et attendrissant (la scène des lanternes est définitivement l'une des plus réussies de ces dernières années).
Certes, le scénario pourra paraitre simpliste pour certains, mais on est quand même chez Disney, pas chez Christopher Nolan, alors mettez votre côté cynique de côté, svp!


Allez, dites-le: vous voulez un caméléon pour Noël maintenant.


Si l'on ajoute à la réussite graphique, la réussite musicale (en particulier la scène où Raiponce fait danser toute le village avec elle), puisque c'est un certain Alan Menken qui est aux manettes pour la bande originale ("Le Roi Lion", "Aladin", "la Belle et la Bête" ou encore "La Petite Sirène", ça vous dit quelque chose?) , il ne fait nulle doute que "Raiponce" entre dans la catégorie des Grands Classiques Disney.


Chaque Noël, les Studios Disney nous émerveillent avec un long-métrage, il ne reste plus qu'à attendre l'année prochaine avec impatience. Et en attendant, à voir et revoir "Raiponce" au cinéma.

3 commentaires:

  1. Je suis allée voir Raiponce au Grand Rex et le film est tout simplement sublime!

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  2. Rah la chance, au Grand Rex! =)
    J'espère vraiment que le film va marcher (en France, parce que ça cartonne déjà aux Etats-Unis). La bande-annonce française était vraiment pas géniale, j'espère que les gens ne vont pas s'arrêter à ça!

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  3. tout a fais daccor! je m'attendais a un petit film sympathique mais sans plus, j'ai été totalement bluffé par cette oeuvre! tout m'a séduit: l'histoire, les perso, le graphisme, la musique ! j'en suis ressortie bouche bée et abasourdie ! une vraie bonne grosse claque comme Disney sait en mettre , et c'est un REGAL ! (p.s : flynn rider ne séduit pas que les fillettes , mouhahaaa )

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