samedi 25 septembre 2010

Mange, prie, aime de Ryan Murphy



Dans le monde des comédies romantiques, un film avec Julia Roberts est toujours remarqué, et encore plus lorsqu'il est réalisé par le créateur de Nip/Tuck et de Glee, Ryan Murphy.
Adaptation du best seller d'Elizabeth Gilbert, "Mange, prie, aime" est censé nous réconcilier avec notre moi intérieur, rien que ça.

Liz Gilbert a tout pour être heureuse: un appartement immense, un mari, un bon job de journaliste/écrivain (oui, car dans toutes les comédies romantiques, le personnage principal est un journaliste/écrivain). Mais voilà, elle n'est pas en paix avec elle-même, alors elle plaque tout, le mari, comme le reste et la voilà, fraichement divorcée, prête à prendre sa vie en main. Après une aventure avec un acteur hippie (James Francoooooooo, marry me, je te prends tout entier, toi et tes bouclettes), elle voit plus loin: pour réussir à évoluer, elle doit partir dans un voyage initiatique dans trois parties du monde. Tout d'abord en Italie, où elle réapprendra les plaisirs de la bonne bouffe, en Inde où elle trouvera la spiritualité, et enfin, Bali, où bien sûr elle trouvera l'amour en la personne de Felipe (alias Javier Bardem, l'homme qui donne envie à toute femme d'arracher ses vêtements quand il apparait à l'écran).



Donc, ici, vous avez Julia qui sourit comme elle a toujours su le faire, et Javier, le futur père de mes enfants, quand je lui aurai démontré que Penelope Cruz n'est pas si intéressante que ça.


Il y a deux façons de percevoir le film. La première, extrêmement cynique, consiste à dire qu'il n'est qu'un ramassis de clichés: en Italie, on mange comme des porcs en parlant avec les mains, en Inde, on fait des mariages arrangés avec des beaux saris et à Bali, on devient amie avec les villageois gentils et on rencontre un brésilien sexy qui va vous faire redécouvrir la vie. Liz n'est qu'une bourgeoise niaise, qui se prend pour Madame Bovary alors qu'elle n'est qu'une petite dinde sans intérêt et qui dépense le fric que d'autres n'ont pas en salles de méditations.

Ou alors on peut mettre son sens critique de côté, pendant ces 2h20 (d'ailleurs un poil longues sur la fin) et juste apprécier ce film comme les différents plaisirs mis en avant par les différents voyages. Ce n'est pas un film social, ni un film politique, c'est un film sur les différents plaisirs de la vie. Certains trouveront peut-être que la faille est là, que le propos est creux au possible, et rateront donc leur chance de passer un bon moment, sans se prendre la tête.

Car après tout, qui n'a jamais rêvé de tout plaquer pour faire le tour du monde? Oublier tous les petits soucis quotidiens pour vivre ailleurs, rencontrer de nouvelles personnes, accéder à de nouvelles cultures. Le scénario se la joue guide du routard et malgré les clichés, on est embarqué par l'histoire.
La partie sur l'Italie est peut-être celle qui procure le plus d'effets, principalement sur votre estomac. Calez-vous bien avant d'aller à la séance car vous risquez bien d'entendre votre ventre gargouiller en voyant les différents plats dont la Julia s'empiffre.

Les paysages de cartes postales se succèdent, les personnages émouvants aussi et la bande originale, qui mêle Neil Young à Dario Marianelli, parfois un poil trop larmoyante, colle au reste du film.



Ah si il manquait juste du Charles Trénet sur cette séquence (MAIS SI, "A bicyclette", ça aurait été beaucoup plus sexy qu'un air brésilien).


Les acteurs sont bons, notre Julia montre que son sourire est bien éternel (elle n'avait plus porté un film sur ses épaules depuis "le Sourire de Mona Lisa" en 2004), même si son personnage, qui pleure toutes les 20 minutes, peut être un poil agaçant par moment. Quant aux autres, ils sont bons, voir très bons.Richard Jenkins est très émouvant en père de famille détruit par l'alcool, Javier Bardem est irresistible (Je vous vois venir sur son sujet mais je sais quand même faire la part des choses sur cet homme, c'est pas de ma faute s'il joue bien genre, tout le temps).


Le ton est simple et optimiste, tout ce que l'on souhaite d'une comédie romantique. On ne demande pas qu'elle nous fasse passer un message profond, mais qu'on en ressorte avec le sourire et c'est un pari réussi pour Murphy.
Mangez ce dont vous avez envie, trouvez votre équilibre dans la méditation et le pardon, et pimentez le tout avec un étranger à l'accent sublime, vous aurez les ingrédients pour passer un bon moment.

Alors oui, le message est simplet, oui, on dira que c'est un film niais qui ne plaira qu'aux filles, mais on oublie très vite que ce n'est qu'une comédie romantique. Beaucoup de critiques ont bien vite craché sur les bons sentiments du film mais que fallait-il attendre de plus? Que Julia Roberts percute que sa vision du monde est fantasmée et qu'elle se flingue, après avoir mis le feu au temple indien?

Mange, prie, aime, ne réflechis pas trop, peut-être.
Mais Mange, prie, aime, arrête un peu de te prendre au sérieux parce que tu es au-dessus de tout et apprécie le film pour ce qu'il est, surtout.

3 commentaires:

  1. Claire Claire Blanco Corcuff Crawford25 septembre 2010 à 22:22

    AH BAH t'sais que Javier Bardem je le trouve DEGUEULASSE? Mais vraiment, je le trouve moche au possible et tout, j'en parlais justement hier, voilà c'est dit, je ne pouvais pas garder ça plus longtemps pour moi. Il est VIEUX, GRAS, PETIT, MOCHE, rhaaaa. (pourtant tmts que les ritaux, j'aime bien hein normalement)

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  2. AH OUAIS? Ah ben là, je reste sans voix (même si c'est pas si étonnant, vu qu'on est jamais d'accordo (oui, le o est intentionnel, c'est pas une faute de frappe) niveau mâles MAIS QUAND MEME
    Mais je dis pas qu'il est beau, mais il a un charme assez dingue, qu'on retrouve assez peu chez ses concurrents(même si dans la bande annonce du nouveau Inarritu, j'avoue qu'il est pas très appétissant). Déjà dans Vicky Cristina Barcelona, je le trouvais Miam Miam Miam

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  3. ah et petit, ça compte pas pour moi, pour moi, il serait grand (eh ouais)

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